lundi 29 avril 2019

SAN ANTONE


Ho Sant'Antonè

Combien de fois ai-je entendu
ce mot, c'était ma mère
qui le suppliait souvent,
pour une joie, où une peine,
elle faisait appel à Lui
tout le temps.

Toujours en langue Corse,
je crois qu'Il ne connaissait
pas le français,
car Il lui répondait en secret.

Depuis ma petite enfance,
je me demandais,
en écoutant ses prières,
Si Il n'avait qu'elle à
satisfaire......?

Je croyais même
qu'Il faisait partie
de la famille,
car Il était là toujours
apaisant ses douleurs,
parfois la faisait rire
pour chasser un malheur.

Est-ce ce Saint
qui l'a rendue heureuse
dans ses derniers jours,
mais combien de prières
ai-je entendu.....

Je la regarde parfois
dans mes rêves,
Elle n'a jamais été
aussi belle.

TON FILS PAUL

dimanche 28 avril 2019

UN VIEUX SOUVENIR

Un vieux souvenir

J'avais 14 ans.

J'étais sur le chemin de l'école du Champs de Mars,
lorsque les sirènes se sont mises à rugir annonçant
l'arrivée de ces gros avions qui allaient jeter leurs bombes
sur la ville, un peu au hasard.
La panique des gens qui couraient, cherchant un 'abri' pour
se protéger.
Je me suis retrouvé dans celui des portes d'Italie, serrés
les uns contre les autres en écoutant les bruits que faisaient
les bombes en tombant, un peu n'importe où, visant l'arsenal
pas loin...

Une autre sirène annonçant la fin de l'alerte, nous sortions de
notre trou, pour constater les dégâts autour de nous.
Les pompiers, les ambulances, les gens qui poussaient de grands cris,
mon seul soucis était de rentrer chez moi, en courant.

Ma première vue, c'était ma mère, avec ses mains sur la tête,
regardant une partie de notre maison écroulée.
Elle n'arrêtait pas de prier Saint Antoine son 'Dieu' préféré, Lui
demandant que tous ses enfants soient rentrés.....

Nous sommes tous rentrés et nous avons tous pleuré, en voyant
une partie de notre maison écroulée.

Elle a quand même remercié son 'Dieu', en essuyant ses larmes
avec son tablier...........

Paul





samedi 27 avril 2019

FOIRE DE PRINTEMPS

FOIRE DE PRINTEMPS

Il y avait un stand où était noté
VENTE D'AMOURS
avec plein de monde autours.

Les prix étaient affichés:
Amour à 10 euros,
jusqu'à
Amour à 1,000 euros,

Les clients achetaient,
emportant la boite choisie,
ils se cachaient
pour l'ouvrir à l'abri.

J'ai demandé à celle qui
venait d'acheter l'amour à
10 euros,
elle riait aux éclats,
me montrant:
' à ce prix là un petit sourire
vous suffira'

J'observais les acheteurs,
l'ai voulu savoir,
j'ai suivi celle qui emportait
sa boite à 1,000 euros,
spécial vieux.

C'était ne vieille dame,
accompagnée de son chien
qui cachait la boite
dans son couffin.
Pardon, Madame,
pouvez-vous me dire
ce que contient
cette boite si chère?
Je ne vous direz rien,
Monsieur,
vous n'avez qu'à l'acheter
vous verrez bien.

J'ai suivi un acheteur
d'une boite à 1,000 euros
qui ,après l'avoir lu
d'un geste rageur
l'a jetée dans le caniveau.
Je me suis précipité pour lire,
c'était un mode d'emploi,
tout froissé
qui expliquait comment
on pouvait être aimé,
passionnément,
même sans argent.

Avis à ceux qui manquent
d'amour,
attendez-le..... il finira bien
par arriver un jour

ORSO

dimanche 21 avril 2019

ECRIS

ECRIS

Surtout n'arrête pas,
écris ta vie, écris le vent,
écris la pluie,
écris les nuages,
le soleil, écris ce qui
se passe dans ta tête.

Pendant ce temps
tu oublies ta misère,
tes ennuis, les méchants,
oublie même cette
guerre qui tue trop de gens.

Lève-toi, et marche,
regarde autour de toi,
regarde ces images,
lance des cris de joie
que l'écho te répondra.

Même si tes jambes
te portent difficilement,
c'est ta vie qui avance
avec toi, lentement.

J'ai 93 ans
j'ai écrit plein de pages,
j'ai rempli des cahiers,
je vais encore mettre
de l'encre dans mon encrier,
pour continuer........

Orso











samedi 20 avril 2019

VA

VA

Prends ton bâton et
ta plume,
retourne un jour là haut,
revoir la Nature.,
on m'a dit qu'elle allait
disparaître bientôt.

Tu vas encore rencontrer
un coquelicot,
tout seul qui semblait
attendre,
arrêtes-toi, embrasse-le
pour moi. il en avait
partout autrefois.

Regarde cette libellule
qui nous écoutait,
faisant briller ses ailes
au soleil de l'été.

Tu vas revoir ton ami,
ce vieil arbre,
il est toujours là,
il semble t'attendre......

Tu va retrouver le silence,
ce petit ruisseau,
les roseaux qui se penchent
pour se mirer dans son eau.

Retourne à cette source,
son eau claire coule encore,
c'est le meilleur remède
disait ma grand-mère.

N'oublie pas de saluer,
en passant
celui qu'on appelle
Printemps,
ni de dire à l'automne
que je l'adore.

Fais ce pèlerinage,
retourne un jour là-haut,
car les années qui passent,
hélas trop vite,
vont détruire tous ces
jolis tableaux.

Je suis retourné dans ma ville
pour mieux finir mes jours,
en gardant dans ma tête,
toutes les images
de mon long séjours.

ORSO

dimanche 14 avril 2019

QUI COMMANDE ?



QUI COMMANDE

C'est encore moi, qui fouille
et qui se demande:
qui commande à la télévision?
On m'a répondu,
ils sont une bande,
et chacun gère à sa façon.

J'ai demandé aussi:
où va l'argent de la publicité?
où prennent-ils les indemnités,
je pourrais dire les millions,
qu'ils offrent
à ceux qui s'en vont
et qui, souvent
retrouve une situation
dans cette grande maison.

J'ai voulu, allez chez eux,
j'ai trouvé plusieurs portes,
elles étaient toutes fermées,
avec un écriteau:
PRIVE.

Je suis têtu, je suis parti voir,
le grand Patron de la France,
je pensais que lui, savait,
il m'a répondu, la mine triste:
voici bientôt deux ans
que je cherche et je n'ai jamais
trouvé qui pouvait me renseigner.

Peut-être que celui qui fait
le ménage dans les bureaux,
pourrait m'expliquer,
mais lorsqu'on l'a recruté,
on l'avait averti:
tu tiens le bureau propre,
mais tu ne dis rien
à personne......

ORSO







vendredi 12 avril 2019

JEUNES GENS


JEUNES GENS

Vous qui avez entre
18 et 20 ans, aujourd'hui,
vous qui allez conduire
bientôt votre Pays,
ne copiez pas
ceux qui nous gouvernent
en ce moment.
Il y a trop d'erreurs à corriger,
il y trop d'élus à supprimer,
trop de gens payés
à rien faire,
d'autres conservent des postes,
ils ont dépassé l'âge,
avec des salaires importants,
nous comptons sur vous
dans pas longtemps......

Ne vous inquiétez
pas pour l'argent,
il y a plein de milliards
qui attendent
pour revenir nous voir.

Inutile de mettre des gilets,
pour vous faire connaître,
vos actions, vos idées,
vos décisions,
vont relever la Nation.

Ah, si je pouvais vivre encore
quelques année,
car j'ai 93 ans,
pour constater
les progrès
et les décisions,
de ces jeunes gens.

Orso

LE VILLAGE ABANDONNE

Le village abandonné
C'était un village, dans
la montagne,
il y avait de grandes maisons,
pour loger les enfants
qui, petit à petit
partaient sur le continent.

A la mort des parents,
la maison était vide,
certains revenaient
en vacance,
dans les pièces
acceptables,
mais petit à petit,
elles n'étaient plus
habitables.

Il y avait des travaux
à faire,
mais nul ne pouvait payer,
la facture était chère,
ils ont tous refusés.

Les maisons sont encore là,
elles semblent accueillantes,
plus personne ne viens
pour passer ses vacances.

Il y en plusieurs dans cet état,
mais personne répare,
et,d'un commun accord,
ils ont abandonné
ce charmant village.

ORSO





jeudi 11 avril 2019

POSE TA VIE UN INSTANT

POSE TA VIE UN INSTANT

Quitte ton bureau,
ta cuisine, tes ennuis,
regarde cet espace,
il est là devant toi,
pour toi,
écoute son silence,
respire ses parfums,
ce petit vent qui passe,
c'est celui du bonheur.

Tu vas rencontrer:
des cigales, des oiseaux,
des papillons, des libellules,
des coquelicots,
tu vas entendre le vent
dans les roseaux,
la mélodie
de ce petit ruisseau.

Il suffit d'un peu de courage,
c'est difficile parfois,
pour poser son ouvrage
et partir dans les bois.

Ces arrêts devraient
être obligatoires,
pour certains travaux,
poser sa pelle et sa pioche
et quitter son boulot.

Les syndicats n'y ont pas pensé,
ils n'ont pas adhéré, 
ils préfèrent
que les ouvriers
arrêtent de bosser
pour aller manifester.

ORSO









mercredi 10 avril 2019

IMAGINEZ

IMAGINEZ

Une maison, sans un papier,
sans une plume, ni de crayon,
pas d'électricité, ni de télévision,
pas un livre, ils ne savaient
pas lire, mais
ils savaient compter.

Je vous parle d'un temps,
il n'y a pas si longtemps,
il n'y a que 80 ans,
c'était chez
mes grand-parents.

Je découvrais leur façon
de vivre,
dans leur vieille maison.
Ils avaient, une mule,
un âne, des poules,
pour leurs œufs,
une chèvre pour son lait
et les fromages.
Ils avaient un jardin
magnifique,
c'est là qu'il cultivait
tout pour manger.
Ils possédaient;
des châtaigniers,
des oliviers pour l'huile,
un champs de blé,
pour leur farine
et un cochon à engraisser.
Ma grand-mère, cuisait les
7 pains pour la semaine,
mon grand-père
allait voir ses vaches
dans la plaine.

Pour acheter, du pétrole
pour la lampe
du sucre du café,
du sel et du poivre
pour cuisiner,
mon grand-père avait toujours
de l'argent dans 
son vieux portefeuille,

J'ai vécu chez eux 3 semaines
et je me souviens
des soirées autour
du feu,
ma grand-mère racontait
des histoires, qu'elle inventait 
et c'est dans ses bras
que je m'endormais. 

 ORSO 


mardi 9 avril 2019

MERCI MA MEMOIRE


MERCI MA MEMOIRE

Merci d'avoir conservé,
mes souvenirs, mes histoires,
mes amours, mes regrets.

Je vais souvent te voir,
cherchant un moment
heureux,
rarement un moment
triste,
que des moments
précieux.

J'ai retrouvé, chez toi,
un moment merveilleux,
lorsque le Maître,
m'a donné un rouleau
de papier, entouré d'un ruban:
il y avait mon
 certificat d'étude,
dedans.

On m'a dit: il y en a
qui perdent la tête,
qui ne se souviennent plus
toi tu gardes
pour moi:
mes images d'autrefois.

Je vais souvent chez toi,
ta porte est toujours
ouverte,
je trouve chaque fois,
tous ces moments
que tu gardes
pour moi.

Ce matin, je vais te dire
encore merci,
j'ai bientôt 93 ans,
je suis un homme ravi
 car je sais maintenant
que tu gardes pour moi,
tous les moments
de mavie

ORSO






C'EST FANTASTIQUE


C'est fantastique

Je viens de l'apprendre:
Une équipe de chercheurs,
après de longues années
ont trouvé comment:
avoir une seconde vie.

Bien sûr qu'il y avaient
des conditions.

Avant tout, mourir en
bonne santé,
ne pas avoir trop bu,
ni trop mangé,
ni trop aimé.

Je remplissais ces conditions,
je suis allé m'inscrire,
en pensant que serais plus
gentil avec elle,
je pourrais même lui faire
la vaisselle.

On m'a dit; prenez votre tour,
je n'étais pas le premier,
attendez, on va vous appeler,
je me disais que j'allais
faire attention,
j'avais plein de projets,
j'allais changer
dans ma nouvelle vie,
je serai plus doux, plus gentil,
je serai le plus amoureux
des maris.

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C'est une sonnerie
qui m'a surpris:
c'était mon réveil
qui criait:
lève-toi, mon ami,
c'est l'heure d'aller
bosser..

ORSO

lundi 1 avril 2019

JE SUIS RETOURNE

JE SUIS RETOURNE

J'ai voulu revoir le quartier
de mon enfance,
voir ce qu'il était devenu,
j'avais dans ma tête
les images de la rue.

C'est d'abord le silence
qui m'a surpris,
plus de traces d'enfance,
ils ont grandis.......

Je m'arrêtais
à chaque maison,
croyant retrouver
un ancien ami,
il y avait un rideau
qui bougeait,
on se méfiait.

Plus de cris de joie,
plus d'enfants dans la rue,
plus de nids sous les toits,
que sont elles devenues.

J'ai voulu revoir les buissons,
où ont fabriquaient
nos cabanes,
il y avait plein de maisons
et des voitures
à leurs places.

Que cherchez-vous Monsieur?
Je cherche les images
de mon enfance.
Je suis le seul qui reste,
j'ai 90 ans, mon frère
me parlait de vous souvent:
de vos jeux disparus maintenant,
vous avez, sans doute mon
âge, vous êtes Paul,
notre voisin d'enfance,
celui qui venait voir Henry,
hélas, trop tôt parti.....

Si vous saviez comme je suis
content,
d'avoir pu parler du bon
vieux temps.

Orso

QUAND J'ETAIS PETIT

QUAND J'ETAIS PETIT

J'habitais les Arènes,
je ne sais pas pourquoi,
on l'appelait ainsi
c'était une colline,
avec plein d'arbres,
plein de buissons,
plein d'oiseaux
et de papillons.

On avait construit
ces maisons, pour les
familles nombreuses,
il y avait plein de filles,
qui jouaient à la marelle,
les garçons à saute-moutons.

Il y avait des lézards
qui se chauffaient au soleil,
il y avait, le soir,
les lucioles qui éclairaient
leurs lumières.

Il y avait les hirondelles,
qui se regroupaient,
sur les fils,
attendant leurs collègues,
pour repartir.

Il y avait, au printemps,
des pétales blanches
et roses,
qui se posaient sur
les amandiers,
annonçant son arrivée.

Il y avait des voisins,
des voisines
qui s'interpellaient,
il y avait le quartier
qui chantait.

Orso