mercredi 25 septembre 2019

AVANT

AVANT


Je les écrasais presque,
juste un coup d'oeil en
passant,
aujourd'hui je m'arrêtes,
car j'ai tout mon temps.


Je veux vous parler
de ces fourmis,
celles qui travaillent
nuits et jours,
on casse l'entrée
de leurs trous......,
elles réparent toujours....

Je me suis assis,
sur ce tronc,
j'ai observé longtemps
ces ouvrières,
qui sans un mot ;
 chaque fois,
réparent l'entrée
de leur chaumière.


Ce n'était le paradis,
on m'a dit qu'elles vivaient
dans des galeries.

Si, un jour,
vous rencontrez
une fourmilière,
faites un léger détour,
n'écrasez plus leur entrée
s'il vous plais......

ORSO



dimanche 22 septembre 2019

MISE AU POINT



MISE AU POINT

Juste un petit mot :
je vous disais que
le chat savait écrire,
c'était, un peu pour
la rime
et surtout vous
faire un peu rire.

Je n'ai rien inventé,
souvenez-vous,
déjà à l'école
on me disait :
que j'avais une écriture
de chat....
donc, ils écrivaient
déjà !!!!!
 
 
Je vais vous demander,
de me laisser dialoguer,
avec les animaux,
nous : les poètes,
c'est notre arme secrète.

Je me souviens d'un :
très grand poète,
qui, lui, il y a longtemps,
avait cet immense
privilège.

Orso


samedi 21 septembre 2019

UNE RENCONTRE


UNE RENCONTRE

Pendant ma promenade,
j'ai rencontré un berger.
Il revenait de la montagne,
avec son chien tout près.
J'ai marché près de lui,
un instant.
Que pensez-vous des
loups ?
Vous voulez parler de ceux
qui mangent les moutons ?
Regardez moi, voici 40 ans
que je garde
et aucun mouton ne manque.
Le loup, monsieur, est très
malin, il voie tout de loin.
Il regarde, il observe,
si le berger surveille,
ou s'il dort prés de son chien,
et alors il en profite...

Ces jeunes bergers,
voulant garder les moutons,
n'ont pas appris à surveiller,
avec leur père,
le loup sait comment faire :
il attend,
que le jeune berger
s'endorme un instant.
Le mouton ne court
pas assez vite
et voici ce qui arrive,
pendant que ce berger
fait sa petite sieste.

ORSO




dimanche 15 septembre 2019

NE PLEUREZ PLUS


NE PLEUREZ PLUS

D'habitude, il venait à
ma rencontre lorsque
je me levais le matin....
Ce matin, ne le voyant pas,
j'ai cherché un peu partout :
sous le lit, derrière
les rideaux, sous mon
bureau.
Puis j'ai vu un petit mot,
posé dans sa chatière,
car lui savait écrire :
« Je vous quitte,
j'ai trouvé mieux "

Viens un peu là toi, Julien :
tu lui faisais des misères ?
Mais, non,
je lui apportais même
mes tartines dans sa corbeille.
Et toi, Julie ?
Vous savez que je ne
l'aimais pas, et
je l'oubliais complètement.

Son mari souriait,
voyant ce manège,
lui était contant,
car il l'aimait guère.

Ne pleurez pas,
il va revenir, disait Papa,
avec l'espoir de ne
plus le revoir.....

Il n'est jamais revenu.....

ORSO



samedi 14 septembre 2019

ATTENTION MES AMIS

Attention, mes amis

Je viens de quitter mes
93 ans
et je me rends compte
que ces années
qui se sont ajoutées
sournoisement,
m'ont volées mon écoute,
m'ont fait tomber les dents,
m'ont alourdies mes
jambes, je marche
difficilement.

Je viens de m'apercevoir
qu'elles voulaient emporter
mes souvenirs,
ceux qui me restent,
ceux avec qui,
j'écris tous mes textes.

Attention,
gardez votre mémoire,
parlez-lui tous les jours,
racontez vos histoires,
vos rencontres, vos amours.

Occupez-vous d'elle,
même la nuit,
écrivez des poèmes,
car sans elle, c'est la vie
qui s'arrête.

Regardez
ce vieux bonhomme,
écoutez ses conseils,
il va vous écrire encore,
car
il a su garder sa mémoire,
en vous racontant
ses histoires

ORSO



JE REGARDE

JE REGARDE

A travers les gouttes
qui coulent
sur les carreaux,
tous ces gens qui courent
à leur boulot.

J'ai terminé le mien,
je savoure ma retraite,
l'hiver bien au chaud,
j'écris des poèmes.

Ils ne sont pas tous
jolis,
parfois même un peu
drôles,
j'occupe ma vie :
avec mes écrits.
Je ne savais plus où
les ranger,
mes tiroirs étaient pleins,
j'ai ouvert ma fenêtre,
je les laissent s'envoler.

Ils atterrissent, un peu
partout,
il y plein de gens
qui les lisent,
il y en a même un,
appelant de Russie,
qui m'a dit :
merci pour votre
poésie.

On vient de me dire :
j'en suis étonné :
qu'il y en avait plus de
65.000
qui les lisaient.

Alors je cherche
et je continu,
car sans mes poèmes,
je suis perdu.....

Orso

LE PORTE CROIX

LE PORTE CROIX

Les pieds rouges de sang,
il avance à pas lents
le porte croix.
Trébuchant sur les pierres,
il surmonte son calvaire,
le porte croix.
Le tête sous la cagoule,
pour que ceux de la foule
ne sachent pas.
Qui est cet inconnu,
qui devant les pieds nus,
porte la croix.
Celui qui faisait violence,
il fait sa pénitence,
en silence.
Il a reconnu sa mère,
venir faire prière,
elle ne sait pas
que c'est son fils à elle,
qu'aujourd'hui on appelle :
le porte croix.


Est-ce de l'intuition
pour que cette vieille
sans raison,
Elle soit là ?

Laisser passer, laissez passer
celui qui porte la lourde croix,
laissez passer, laissez passer,
car lui seul sera pardonné.....

FIN

dimanche 8 septembre 2019

DEUX MOTS SUR ELLE


DEUX MOTS SUR ELLE

Clic pour agrandir
Elle m'arrête jamais
de couler,
elle offre son eau fraîche,
à ceux qui veulent
s'arrêter,
pour se désaltérer.

On avait mis cet écriteau,
pour n'avoir pas de problèmes,
les étrangers
la boivent quand même.

Ceux du village n'ont pas
peur,
ils remplissent leurs
bouteilles,
pour les emporter,
j'en ai vu même
qui buvaient
son eau au goulot.

Cette eau
n'est pas gaspillée,
elle remplie le lavoir,
puis elle est retenue
dans ce grand bassin,
pour arroser les jardins
et s'en allait vagabonder
dans les grands prés.

Sa destination finale:
c'est le Verdon,
après avoir remplie
toutes ses fonctions.

ORSO






vendredi 6 septembre 2019

LES MOINEAUX


LES MOINEAUX


Je les observais de ma cellule,
devant les barreaux,
ils se posaient sur les toits,
d'en face,
ils étaient libres, ils chantaient.
J'ai déposé quelques miettes
de pain dur, devant la grille,
pensant qu'un jour.....
mais le vent les emportait.
J'ai eu l'idée de les mouiller,
elles étaient presque collées,
j'étais caché au fond
de ma cellule, j'attendais.....

Le premier, s'est posé,
il a hésité, il a regardé
autour de lui,
il a picoté les miettes
puis il est reparti.

J'ai recommencé le lendemain,
ils étaient deux,
je me suis approché,
ils m'ont regardé, pendant
qu'ils mangeaient.

Maintenant ils viennent
nombreux, ils n'ont pas peur,
je reste près d'eux,
je leurs parle,
je raconte ma vie,
il y en même un qui
s'est arrêté de picoter
pour m'écouter....

Le gardien ayant vu ce manège,
m'apportait du pain dur,
il le déposait près
de ma gamelle,
il avait compris.....

Je ne suis plus seul,
mes journées sont 
moins longues 
avec mes nouveaux
amis


ORSO










jeudi 5 septembre 2019

C'ETAIT


C'ETAIT


Le sage du village,
on le respectait,
on le saluait
lorsqu'il passait.

Il avait 80 ans,
il connaissait
tout le monde,
on venait l'écouter,
lorsqu'un différant
entre voisins,
survenait.

Il les avait vu naître
tous les deux,
il connaissait leurs familles,
leurs biens......

Ils sortaient, après
un long moment,
en se serrant la main
et en souriant.

Ils l'avaient écouté,
respecté sa décision,
ils allaient continuer,
a vivre en amitié.

J'avais dix ans,
ma grand-mère
m'a tout expliqué,
j'ai compris
pourquoi, on le
saluait......

Orso









mercredi 4 septembre 2019

VOUS N'ALLEZ PAS


VOUS N'ALLEZ PAS
ME CROIRE

Mais je m'en fiche :
quand j'étais enfant,
j'habitais aux Arènes,
ce nouveau quartier,
bâti sur une colline,
il y avais encore,
autour de nos maisons :

Plein d'arbres, des buissons,
des papillons, des libellules,
des lézards qui se chauffaient
au soleil,
des coccinelles rouges,
des hannetons verts,
des lucioles qui allumaient
leurs lanternes, le soir
et des oiseaux qui venaient
nous voir.

C'est dans cette ambiance,
que notre vie s'écoulait,
que nos jeux s'amusaient,
avec tout ce joli monde
à coté,
comment oublier......

Je suis retourné pour voir,
mon ancien quartier,
plus d'arbres, que des maisons
et des voitures,
qui à osé
détruire cette belle Nature ?

j'ai 93 ans
c'était en 1936 j'avais 10 ans.....
impossible d'oublier !!!!!

ce mercredi 4 septembre 2019
















mardi 3 septembre 2019

DOCTEUR


DOCTEUR
Vous venez d'écouter
mon cœur,
vous as-il dit qu'il aimait
encore,
car je l'ai retrouvée,
malgré ses cheveux
blancs,
elle a conservé
le sourire de ses
vingt ans.
C'est le hasard, 
ce messager du bonheur
qui nous a réunis
dans notre dernière
 demeure, 
qui était sinistre,
mais depuis qu'elle est
apparue....elle brille.....

Elle m'a reconnu aussi,
c'était il y a longtemps,
nous étions des amis
assis sur le même banc.

Que de souvenirs
à nous raconter,
que de baisers, 
en cachette,
même un peu plus
peut-être.

Docteur, dites moi :
si mon cœur va résister
a ce nouveau bonheur
retrouvé ?

Je ne peux pas 
répondre pour lui,
laissez-le
 aimer encore
comme il peut.


ORSO