samedi 29 avril 2017

JE SUIS RETOURNE

JE SUIS RETOURNE

J’ai voulu les revoir,
j’ai retrouvé mon bâton,
mes vieilles chaussures,
j’ai repris le sentier……

Tout était plus beau,
mieux que dans mes rêves,
les fleurs et les oiseaux
étaient à leurs fenêtres ;
ils semblaient m’attendre,
pour me saluer,
ils venaient d’apprendre
que je revenais.
Le chêne vert m’a vu arriver,
mes amis, je l’aperçois,
il revient, il faut le saluer,
il été notre ami,
notre confident,
je me souviens de lui,
on discutait souvent.

Levez-vous, à son passage,
il mérite votre respect,
il a rempli des pages
dans son vieux cahier,
il notait nos couleurs,
nos bruits, nos arômes
et notre silence
pour ceux qui ignoraient
notre existence.

Orso le 29 avril 2017



vendredi 28 avril 2017

LE POETE AVEUGLE

LE POETE AVEUGLE

Il fut un temps où mes yeux
voyaient  la lumière
et le ciel bleu,
j’ai gardé les couleurs
dans ma tête,
je les revoie quand je veux.

Celles qui me restent
pour l’éternité,
elles sont là, bien gardées
je peux vous les présenter.

Je ne peux plus les voir,
mais je peux les décrire,
elles sont dans le noir,
mais, pour moi, 
elles brillent.

J’ai des couleurs, vertes,
rouges et blondes,
pour l’été, le printemps,
j’ai du gris, j’ai du noir,
pour l’hiver et le froid.
J’ai du blanc, j’ai du rose,
pour les enfants,
des couleurs pour l’automne
des couleurs pour le vent.

Fermez vos yeux,
écoutez mon discours,
vous entendrez mieux
les couleurs de l’amour.


ORSO LE 28 AVRIL 2017






jeudi 27 avril 2017

LE VIEUX CIMETIERE

LE VIEUX CIMETIERE

Depuis que le neuf est en place,
l’autre  reste à l’abandon,
l’herbe a envahi les tombes,
cachant même les noms.

J’ai voulu le revoir,
cherchant un ancêtre,
mon nom de famille
gravé sur une pierre !!!!!

J’ai sorti mon couteau,
coupé les ronces
et les herbes folles,
plus de caveau, plus
personne.

Dans le coin, une tombe
propre, entretenue,
il y avait une plaque,
j’ai voulu lire le nom
dessus.
Ici dors le dernier poète,
celui qui nous a fait rêver,
nous entretenons sa tombe
pour l’éternité.

Les amis du poète.

Orso le 27 avril 2017









mardi 25 avril 2017

POETES

POETES

Un appel pour vous, ce matin :
continuez d’écrire,
même si on vous lit moins,
ne jetez pas votre plume,
gardez là pour certains.

Ils ont besoin de rêver encore,
 oublier leurs tracas quotidiens,
poser leurs outils dans un coin.

J’en connais qui adorent,
vous lire à haute voix,
comme ils faisaient,
à l’école, autrefois.

Certains de vos poèmes
sont devenus chansons,
on les chantent même
à la télévision.

La poésie est un calmant,
lisez-là, lentement,
il faut bien comprendre,
ce que le poète a voulu
vous faire entendre.

ORSO LE 25 AVRIL 2017

vendredi 21 avril 2017

ON VIENT DE ME DIRE

ON VIENT DE ME DIRE

Que le printemps était passé,
il n’a pas fait de détours,
pour me rencontrer.

Je le guettais pourtant,
de ma fenêtre espérant
le voir, même de loin,
il a surement prit
un autre chemin.

Il a dû avoir peur :
des grands boulevards
et du bruit des voitures,
il est parti ailleurs,
cherchant  la verdure.

Les amandiers tendaient
leurs branches noires,
vident de couleurs,
pour recevoir les premières
fleurs.

Il a dû se poser là-haut,
dans mon village,
pour verdir les rameaux
et poser ses pétales.

Le printemps vient de passer,
sans s’arrêter.

Orso le 21 avril 2017








mardi 18 avril 2017

LA JOIE DE CREER

LES JOIES DE LA VIE

La première, pour moi,
c’était d’admirer la veste,
que je venais de terminer,
où il ne restait plus que les
boutons à poser.

Depuis le début de l’apprentissage,
enfiler l’aiguille et faire un nœud,
jusque au moment du repassage
de la veste terminée :
heureux.

J’ai tiré l’aiguille pendant
dix-sept ans,
cousu plein de costumes
et des vêtements.

J’ai fait d’autres rencontres,
d’autres métiers,
mais je me souviens encore :
 ma joie de créer.

Sans doute, les poèmes
que j’écris, pour vous,
aujourd'hui, 
sont les aiguilles
de ma poésie.

ORSO LE 18  AVRIL 2017




DITES-MOI

DITES-MOI, MES AMIS 

Voici bientôt quinze ans
que je suis parti,
je pense à vous souvent.

Depuis que je suis ici.
Je pense à toi, Henry,
aux bons moments
de la vie.
Je pense à toi : printemps,
je pense à toi automne,
j'ai oublié l'été,
il faisait trop chaud,
j’ai oublié l’hiver,
cette période sombre.

Silence : comme je voudrai,
un jour, t’entendre encore,
te revoir, petit ruisseau,
tu étais bien caché,
tu avais un joli nom :
  Grignolet.

Que deviens-tu Max,
avec ton petit sourire,
où sont les beaux légumes
de ton jardin ?
Je revoie les mures noires
que je cueillais, sur ton chemin.

Dites-moi, si l’église
à un curé maintenant ?
si on joue encore à la paume,
devant,
si l'eau de la fontaine
est toujours aussi fraîche,
si l'école a une maîtresse ?

Je me souviens de Raoul,
 d’Hubert, de Maurice,
de Gus, d’Elise et de Fernand......
ils apparaissent
dans mes rêves, souvent.

Je suis un vieux bonhomme de 90 ans
qui pense à vous, tout le temps.

ORSO LE 25  MARS 2017





lundi 17 avril 2017

DOUX MOMENTS

DOUX  MOMENTS

Si une poésie vous arrive,
venant je ne sais d’où,
imaginez : c’est  un poète
qui la récite à vos genoux.

Si les mots qu’elle apporte
sont remplis de douceur,
de rimes et de proses,
c’est l’arrivée d’un bonheur.

Si vous fermez les yeux
et quittez votre ouvrage,
vous comprendrez mieux,
ce que disent ses phrases.

Si vous rêvez un peu,
parti dans les nuages,
vous allez être heureux
en écoutant ce  délicieux
langage.
Si vous aimez la poésie,
vous allez adorer le poète,
celui qui aujourd’hui,
vous a fait un peu rêver,
 peut-être……

ORSO LE 16 avril 2017

samedi 15 avril 2017

J'AI UN JARDIN

J’AI UN JARDIN

J’ai un jardin caché,
 il est là dans ma tête,
chez lui, je vais chercher :
mes mots et mes  rimes
 pour mes odelettes.

Je ne sais pas qui l’entretien,
sans doute mon imagination,
il est là, c’est le mien,
avec  ses plantations.

Impossible de vous le montrer,
car il est bien caché,
vous ne le verrez jamais.

Il a un avantage,
il  prend peu de place,
il est tout petit,
il tiendrait dans un nid.

Mais lorsque je vais chez lui,
faire mes provisions
de mots, de rimes
et d’imagination,
j’y retrouve  toujours
mes illusions.

J’ai un jardin
 bien caché……
vous ne le verrez
jamais.

ORSO LE 10 AVRIL 2017


dimanche 9 avril 2017

PAUVRE CURE

PAUVRE CURE
Bonjour, Orso,
tu me reconnais ?
je suis votre curé,
je lis tous tes écrits,
tous tes jolis poèmes
et j’attends tous les
jours, un petit mot
pour Moi !!!

Assieds-toi, pauvre curé,
je vais te dire pourquoi,
je te dis : pauvre curé,
voyant ta soutane tachée,
alors que tes prélats
ont des vêtements brillants
et toi, mon bon curé
tu es mal habillé.

A toi, les pauvres pêcheurs,
Eux, se pavanent sans peur,
certains se font laver les pieds
 et toi brave curé,
tu pardonnes les péchés.

Tu voudrais que j’écrive
tout ça, pour le dire
à tes fidèles ?
ils ne viendraient plus,
le dimanche, à tes messes.

Voici pourquoi,
pardonnes moi,
je n’ai rien écris sur toi.

ORSO LE 9 AVRIL 2017

samedi 8 avril 2017

MON ÂGE EN JOURS

MON ÂGE EN JOURS

Je peux, maintenant, tous
les matins,
vous  annoncer mon âge,
ne plus vous le dire :
avec des ans,
mais en jours exactement.

Lorsque la vie commence,
elle est devant nous,
on s’amuse, on danse,
on avance sans compter
son temps.

Arrivé à un certain âge,
on avance plus lentement
 on peut noter les jours,
et même chaque instant.

Ce matin, je peux vous
dire, si vous le demandez :
j’ai 33.111 jours.
Cela vous parait ridicule,
mais lorsque vous avez
90 ans,
vous remerciez le soleil,
tous les matins, en vous
levant.

Je pourrais aussi vous dire :
j’ai 90 ans, six mois
et 20 jours,
pour annoncer mon âge
différemment.

Tous ces petits calculs,
vous semblent difficiles,
mais mon ordinateur
est là pour tout me dire.

Ce que je viens de vous dire,
vous pouvez aussi en rire
et voir ce vieux monsieur,
avec son petit sourire.

ORSO LE 8 AVRIL 2017