samedi 30 juillet 2016

MES MOTS

Mes mots

Mes amis, prenez le temps
de me lire,
d’écouter tous mes mots,
ils sont là pour vous dire
ce que je rêve, tout haut.

Vous allez y trouver
mes souvenirs, mes émois,
certaines caresses
d’un amour d’autrefois.
En prêtant bien l’oreille,
vous allez écouter,
mes mots très intimes
pour ma bien aimée.

Avec eux,
 j’ai écrit des poèmes,
des histoires d’amour,
j’ai même dit :
 je vous aime
à mes amies de toujours.

Ne jetez pas mes mots,
par la fenêtre,
car ils vont s’envoler
chez d’autres amis,

 peut- être ?

ORSO LE  JUILLET 2016

mardi 26 juillet 2016

Ma PATRIE Mon BERCEAU

Ma Patrie, mon Berceau

Je l’ai connue misérable,
lorsque j’étais enfant,
je l’ai vue admirable
il n’y a pas si longtemps.
Ma Patrie, c’est ce village,
mon berceau, cette maison,
sortie de l'abandon  
par Fanfan.

Elle n’était pas si belle,
avant,
un mulet et un âne
étaient attachés
devant.

Il y avait plein de monde
avant,
lorsqu’on les compte,
ils sont 18 maintenant.

Il y avait des chansons,
il y avait de la joie,
il y a la télé maintenant.......

Mon village est plus joli,
maintenant,
mais il n’y a plus personne
dedans.

Nostalgie

ORSO

jeudi 21 juillet 2016

EMILIEN

EMILIEN
Ils étaient assis sur leur banc, comme d’habitude,
quand  le docteur est passé, pour aller chez Germaine.
-Té, vé le docteur, moi je ne l'appelle plus je l’ai appelé l’autre jour, j’avais mal à l’estomac.
-Il m’a regardé partout, m’a écouté partout, avec son tube, il m’a fait tirer la langue, il m’a appuyé sur le ventre, il n’arrêtait pas de toucher partout, il a réfléchi en regardant en l’air, puis il me dit :
 Vous avez un ‘urcère ‘, il faut vous opérer.
-Quoi, me faire opérer !
-Ecoutez, docteur, vous êtes bien brave, mais je ne me  ferai jamais opérer, combien je vous dois ?
-Je l’ai payé et il est parti en me disant : vous faites ce que vous voulez, mais  ce n’est plus la peine de m’appeler, si vous avez encore mal.
-Moi, je savais pourquoi j’avais mal à l’estomac, c’est le vin de la coopérative qui me brule chaque fois que j’en bois.
-Mais, alors, pourquoi t’as fait venir le docteur ?
-Comme ça il m’a regardé partout, il a cherché, il a réfléchi et n’a rien trouvé d’autre, que son ‘urcère’ et maintenant je suis certain que c’est bien le vin de la coopé qui me faisait mal.
                        
J’ai arrêté d’en boire, depuis quelques jours et je n’ai plus mal à l’estomac.
-Et, voilà.


Histoire vécue    
                                 Orso 

samedi 16 juillet 2016

ENTENDUE SUR UN BANC

Entendu, sur un banc
  

-Bonjour, Suzanne, comment vas-tu ? il y a longtemps que je ne te voies plus ?
-Je vais très bien.
-Et robert, ton mari ?
-Robert ? il est parti.
-Ou ça ?
-Chez sa maîtresse, il m’a quittée.
-Ho, ma pauvre.
-Ah, non, depuis qu’il est parti, je suis une autre femme, je n’ai plus à lui préparer ses repas, ni à lui laver son linge, ni le repasser, je mange ce que je veux, quand je veux, je regarde les programmes que je veux, je dors avec qui je veux, quand je veux, mon patron m’a augmenté car je suis plus disponible, tu vois, c’est la belle vie.
-Et toi comment va Simon, ton mari ?
-Simon, il est toujours là !!!
-Ho, ma pauvre.
-Je te quitte car j’ai mon cours de gym, bon courage et à bientôt

                   Histoire inventée

ANNIVERSAIRE PAUL MARINETTE

Anniversaire
le maire, le poète, l’ami

Il marche de son pas mesuré et modeste,
on croirait volontiers qu’il vit sur un nuage
et pourtant quelquefois de son allure leste,
il accourt dans les rues de son petit village.

Villageois exigeants, ou bien amis fidèles ?
il répond aussitôt à l’appel de chacun ;
de poète, il devient magistrat et de son aile
semble les protéger, tous ensemble et chacun.

Dans son hôtel de ville, aux murs déjà vieillots,
il a posé ses livres, son âme de poète,
puis dans un cahier neuf il a changé ses mots,
en oubliant ses rimes, ses muses et ondelettes.

A ceux qui voudraient bien amoindrir son courage,
il répondre « non ! je marcherai toujours
sur la route qui mène aux plus justes rivages ;
cette route où cheminent ma conscience et l’amour. 

Il est né un mois d’aout, c’était je crois le treize,
je ne sais plus combien, qu’importe les années.
ses amis d’aujourd’hui chanteront à leur aises
un air d’anniversaire à Paul le dévoué….

            A  Artignosc le 13 aout 1998

         Marinette Bolla

        vendeuse de fruits à Nice

MARINETTE

Marinette



Ce matin, ce n’est pas un poème, mais une très belle histoire que
je voulais écrire depuis longtemps, je pensais en faire une poésie,
mais je n’arrive pas à bien la raconter, alors je vous la présente comme un récit pour bien vous l’expliquer.
Elle habitait Nice, elle avait un stand sur le marché et ne vendait que de très beaux fruits, elle savait où les acheter et bien les présenter, aussi ses  clients étaient toujours satisfaits.
Elle venait souvent voir sa sœur Angèle qui habitait Artignosc, c’est là que je l’ai rencontrée.
Nous étions devenus des amis grâce à la poésie.
Elle écrivait des poèmes sur la vie. J’en ai gardé en souvenir.
Parmi ses clients, il y avait une institutrice qui venait régulièrement et qui était devenue son amie.
Elle lui avait raconté un peu sa vie de  solitaire et lui dit que pendant ses moments de repos, elle écrivait des poèmes.
C’était une institutrice dans un petit village pas loin de la ville,
de Nice et avait un peu de liberté pour enseigner.
Elle lui avait raconté, qu’avec ses élèves, elle parlait souvent de poésie et les enfants en demandaient toujours.
Alors Marinette lui en donna quelques-uns des siens.

Un matin, elle a vu venir devant son étal, la maitresse avec cinq enfants qui lui ont récité en cœur, un de ses poèmes.

-Paul, ce moment a  été le plus beau de ma vie, je n’ai pas pu retenir mes larmes et j’ai embrassé ces enfants en leur offrant mes plus beaux fruits.

Marinette est partie trop tôt, elle avait surement encore à écrire.

Orso



mardi 12 juillet 2016

LA VIE D'AVANT

La vie d’avant au village
Chers amis,
Avant de partir, il faut que je vous raconte comment vivaient mes grands-parents :
C’était avant la guerre de 39 entre les années 30/40 où j’ai eu le temps de voir vivre ces villageois de montagne en Corse.
Les maisons étaient très vieilles, pas entretenues avec encore les toits en pierres.
Mes grands-parents habitaient dans une vieille maison
que leur prêtaient des cousins, ils ne payaient pas de loyer.
Dans cette masure, pas d’eau au robinet, pas chauffage, uniquement le feu(u fugone)qui servait à faire les repas et chauffer le reste de la maison pendant les froids hivers.
Ils vivaient sans aucun revenu, ni retraite, ni subventions.
Pas de radios, pas de téléphone, pas de télévision, pas de voiture, pas d’électricité, aucun confort.
Pour avoir un peu d’argent pour acheter du sucre, du pétrole pour la lampe, mon grand-père avait 8 vaches et il vendait les veaux pour acheter aussi ses costumes de velours et les robes noires de ma grand-mère.
D'autres allaient travailler quelques jours chez des propriétaires dans la plaine, pour avoir un peu d'argent liquide.
La plupart des villageois ne savaient ni lire ni écrire.
Pour la nourriture, ils mangeaient ce qu’ils cultivaient.
Le blé pour leur pain, les oliviers pour leur huile, les pommes de terre, les légumes.
Ils élevaient un cochon pour leur charcuterie, une chèvre pour leur lait et leurs fromages quelques poules pour les œufs.
Une mule  où un âne pour transporter le bois de chauffage.
Ma grand-mère cuisait son pain dans le four en face la maison.
Elle était toujours occupée, elle filait les poils de chèvre pour en faire une corde souple et résistante.
Et pendant ce temps, elle me racontait des histoires qu’elle inventait, pour me garder près d’elle.
Je n’ai jamais vu aucun papier, aucune facture, aucune lettre.

Et pourtant que la vie était belle, que de bons souvenirs que j’ai eu le plaisir de vous écrire.
Imaginez, qu’aujourd’hui, on nous prive de tout notre confort……
Heureusement, qu’après la guerre, les enfants qui vivaient sur le continent, sont venus, avec leur voiture et un peu d’argent pour réparer les vieilles maisons et passer leurs vacances au village.
J’ai écrit ces souvenirs, car mes nièces me demandent toujours, comment vivaient nos grands-parents.

Je vais partir en emportant tous ces souvenirs, les goûts et les odeurs du passé.
                                           


Paul Sialelli le 26 avril 2014 je suis né le 13 aout 1926, je vais avoir 90 ans

samedi 2 juillet 2016

J'AI ACHETE UN AMI

J'AI ACHETE UN AMI

Je vais avoir 90 ans,
j'ai acheté un ami, voici 10 ans,
ne riez pas,
j'avais 80 ans.......
que ferai-je de mon temps ?

J'ai acheté un ami fidèle,
il est là près de moi,
le jour, la nuit,
il est là, me conseille,
je sais tout avec lui.

Je peux lui demander,
n'importe quoi,
lui poser toutes mes questions,
il me répond chaque fois,
sans hésitation.

Il me permet de dialoguer,
avec mes amis,
de les voir même,
les  appeler, le jour, la nuit,
leur dire que je les aime.

Avec lui, je voyage,
je voie plein de pays,
même mon village
qui est tout petit.
CLIC POUR AGRANDIR

Avec lui, j'écris mes souvenirs,
j'écris même des poèmes
qui partent dans la nuit,
vers mes amis fidèles.

Depuis qu'il m'aide à écrire,
il corrige même mes erreurs,
je vous vois sourire,
adoptez  le sans peur.

Il s'appelle:
Ordinateur.


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Orso le 2 juillet 2016