mardi 12 juillet 2016

LA VIE D'AVANT

La vie d’avant au village
Chers amis,
Avant de partir, il faut que je vous raconte comment vivaient mes grands-parents :
C’était avant la guerre de 39 entre les années 30/40 où j’ai eu le temps de voir vivre ces villageois de montagne en Corse.
Les maisons étaient très vieilles, pas entretenues avec encore les toits en pierres.
Mes grands-parents habitaient dans une vieille maison
que leur prêtaient des cousins, ils ne payaient pas de loyer.
Dans cette masure, pas d’eau au robinet, pas chauffage, uniquement le feu(u fugone)qui servait à faire les repas et chauffer le reste de la maison pendant les froids hivers.
Ils vivaient sans aucun revenu, ni retraite, ni subventions.
Pas de radios, pas de téléphone, pas de télévision, pas de voiture, pas d’électricité, aucun confort.
Pour avoir un peu d’argent pour acheter du sucre, du pétrole pour la lampe, mon grand-père avait 8 vaches et il vendait les veaux pour acheter aussi ses costumes de velours et les robes noires de ma grand-mère.
D'autres allaient travailler quelques jours chez des propriétaires dans la plaine, pour avoir un peu d'argent liquide.
La plupart des villageois ne savaient ni lire ni écrire.
Pour la nourriture, ils mangeaient ce qu’ils cultivaient.
Le blé pour leur pain, les oliviers pour leur huile, les pommes de terre, les légumes.
Ils élevaient un cochon pour leur charcuterie, une chèvre pour leur lait et leurs fromages quelques poules pour les œufs.
Une mule  où un âne pour transporter le bois de chauffage.
Ma grand-mère cuisait son pain dans le four en face la maison.
Elle était toujours occupée, elle filait les poils de chèvre pour en faire une corde souple et résistante.
Et pendant ce temps, elle me racontait des histoires qu’elle inventait, pour me garder près d’elle.
Je n’ai jamais vu aucun papier, aucune facture, aucune lettre.

Et pourtant que la vie était belle, que de bons souvenirs que j’ai eu le plaisir de vous écrire.
Imaginez, qu’aujourd’hui, on nous prive de tout notre confort……
Heureusement, qu’après la guerre, les enfants qui vivaient sur le continent, sont venus, avec leur voiture et un peu d’argent pour réparer les vieilles maisons et passer leurs vacances au village.
J’ai écrit ces souvenirs, car mes nièces me demandent toujours, comment vivaient nos grands-parents.

Je vais partir en emportant tous ces souvenirs, les goûts et les odeurs du passé.
                                           


Paul Sialelli le 26 avril 2014 je suis né le 13 aout 1926, je vais avoir 90 ans

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