lundi 29 juin 2015

CE DELICIEUX LANGAGE

Ce délicieux langage

La poésie est un délicieux
langage,
utilisé depuis toujours,
lorsque un amoureux,
pour conquérir sa belle,
cherchait les mots
les plus doux.

Il les a maries ensemble,
 crée ce joli vocabulaire

et nous pouvons entendre
ses délicieux poèmes.


Orso

lundi 22 juin 2015

QUEL ÂGE ?

Quel âge ?
Avoir 89 ans, avoir 10 ans,
je suis toujours le même,
dans ma tête
je suis encore un enfant.

Lorsque, tout seul, je pense,
qui es-tu maintenant,
après tous ces ans ?
je suis toujours le même,
je suis resté enfant.

Lorsque j’écris des poèmes,
je me revoie souvent,
auprès de ma grand-mère,
c’était il y a longtemps.

 Quand je me regarde,
dans  le miroir,
je me dis : quel âge
tu parais avoir ?

Les années sont passées,
sans compter mes ans,
je suis devenu âgé,
tout en restant enfant.

Posez-vous la question :
maintenant:
suis-je un vieux
ou suis-je un enfant ?

Orso le 21 juin 2015



lundi 15 juin 2015

LE DELIRE

Le délire

La poésie

Quel est ce doux délire
qui s'est emparé de moi,
quel est ce besoin d'écrire
qui me tient depuis des mois.

J'essaye de comprendre,
comprendre, en me lisant,
comprendre le fond des phrases
sorties de mon néant.

Est-ce de la souffrance,
que je ne sentais pas,
peut-être de la chance,
ou encore de la joie.

Si mes premiers écrits
étaient de l'amertume
qui encombraient ma vie,
il fallait par la plume,
me libérer l'esprit.

Le printemps a fait le reste
et depuis tous mes écrits
qui s'en vont à ton adresse,
sont remplis de poésie.

Orso  le 24 novembre 2012


vendredi 12 juin 2015

jeudi 11 juin 2015

FESTIVAL DE CANNES

FESTIVAL DE CANNES

Habille  un bâton
Paraîtra un
Paon


Orso

LES ECOLES


LES ECOLES


On parle des écoles,
des enfants de leur vie,
mais il n'y pas encore
celles pour les futurs maris.
Si on oblige un permis
pour savoir bien conduire,
une voiture où un taxi,
il faudrait un diplôme
pour devenir mari.
 Pour être ministre,
pour être maire aussi,
il n'y a pas de diplôme
il n'y a pas de permis.
Pour être chef d'une usine
qui fabrique des produits,
même s'ils sont nuisibles,
il n'y a aucun permis.

Tout cela pour dire,
il manque des écoles,
pour ministres, pour maires,
pour chefs et pour maris.

Orso Le 25 janvier 2013


mardi 9 juin 2015

LES ANCIENS DU VILLAGE







  • LES  ANCIENS  DU VILLAGE


J’ai eu la chance pendant plusieurs années
de côtoyer les anciens du village
Tous les après- midis, après la sieste, pendant l’été, ils arrivaient les uns après les autres, chacun avait son heure, ils s’installaient sur le même banc, toujours à la même place, Henri arrivait le premier et, sans parler, venait s’asseoir près de moi, le bonjour n’était pas nécessaire


Ensuite arrivait Hubert, il posait son vélo contre l'arbre et prenait sa place près de nous, le banc n’était pas très grand mais il restait une place pour Henri Giraud  le forgeron,
Il  arrivait toujours à 15 heures en regardant l’horloge du château et prenait la dernière place. On savait qu’il ne restait pas longtemps car il avait beaucoup de travail à sa forge, il aimait taper une fois sur le fer et trois fois sur l’enclume, c’était sa façon de travailler
Ainsi j‘ai pu recueillir certaines histoires de vie dans le village.
Chacun racontait à sa façon les différents moments de son existence, surtout le travail qu‘il fallait abattre pour survivre des récoltes qui n‘étaient pas toujours prospères, ce n’était pas comme aujourd’hui, il n’y avait pas de subventions.
Un jour, après le départ du forgeron, Emilien prit sa place et c’est à ce moment que l’on vit passer le docteur qui allait faire sa visite à Elise.
- Tè, vé le docteur, il se croit tout savoir, moi je ne  l‘appelle plus depuis qu’il m’a dit que j’avais un « urcère « .Après m’avoir regardé dans tous les sens, je lui dis que mon estomac me faisait mal après les repas à tel point que je ne pouvais plus faire la sieste:
Alors il m’a dit: monsieur Autran il faut vous opérer
- Quoi !m’opérer, écoutez docteur, je ne me ferai jamais opérer.
- Combien je vous dois?
Puis il est parti, il n’avait pas l’air content.
- Il ne m’a jamais demandé ce que je mangeais, ni ce que je buvais, moi je savais pourquoi j’avais mal à l’estomac: c’était le vin de la coopérative qui me brûlait le ventre, alors j’ai arrêté d’en boire et depuis j’ai plus mal, hé voilà !
Lorsque je me trouvais avec Henri, avant que les autres arrivent je lui posais des questions sur leur âge respectif
- Dis Henri, quel âge a Hubert?
- Hubert, il est de 12.
- Et  le forgeron?
- Ho, Henri, il est jeune, il est de 16.
- Et Marceau ?
- Marceau et Elie sont partis ensemble au conseil de révision ils sont de 11.
- Et toi, quel as-tu?
- Moi, j’ai 6 mois de moins qu’Hubert.
Il ne me restait plus qu’à faire les calculs pour connaître leurs âges.
Quelquefois, le dimanche, nous regardions les jeunes jouer à la paume contre le mur de l’église, ils jouaient comme ils savaient, comme ils pouvaient.
Alors Henri me dit:
Nous on travaillait du matin au soir et entre midi et une heure, après avoir mangé un bout de pain avec ce que nous avions et bu un bon coup de vin, on attaquait  la partie, mais nous avec une balle que l’on confectionnait avec une vieille chaussette entourée d’élastiques, pas comme eux avec de belles balles de tennis, il fallait voir les parties qu’on faisait, ensuite on retournait travailler.



Il me disait aussi que dans le temps, avant la guerre de 45, tous les jardins étaient entretenus, l’eau de la fontaine remplissait le pesquier, ce grand bassin derrière le lavoir, chacun  avait ses deux heures pour arroser, on ouvrait les vannes et l’eau coulait dans les rigoles.
Il y avait un cahier, tenu par le garde, qui faisait respecter les horaires de chacun, tu comprends dans ces jardins il y avait de tout, pommes de terre, tomates, oignons, poireaux, et même des fleurs pour le cimetière, il fallait faire des réserves pour l’hiver.




Emilien me racontait  qu’avant la guerre, sa femme lui demandait:
- Va me tuer un lapin pour demain, mais pas trop gros on est que quatre.
J’allais derrière le cimetière, de bonne  heure et je tirais celui que je voulais.
Aujourd’hui, avec ces étrangers qui arrivent avec leurs grosses voitures et des fusils terribles, ils les ont fait partir ou même mourir avec cette maladie qui les fait gonfler.
Des perdreaux il y en avait beaucoup mais c’était difficile de les tuer. On tuait les sangliers qui venaient jusqu’au village pour ravager les cultures, on ne pouvait pas en tuer trop car on ne pouvait pas les conserver comme aujourd’hui.
C’était le bon temps, on travaillait beaucoup mais la vie était belle, lorsqu’il y avait une fête, il fallait nous voir danser, ce n’était pas comme maintenant, ils ne se touchent même pas.
Je buvais ces paroles, j’aurais voulu qu’ils continuent à me parler de ce temps qui ne reviendra plus jamais.
Un jour, en me promenant, je passais devant la remise d’Henri, il était à son établi et façonnait un manche pour sa bêche.
- Tu vois la forme de ce manche, c’est du noisetier, la courbe est naturelle et « on fatigue moins. »
Au mur étaient suspendus des faux, des faucilles, des ustensiles, tous 
rouillés.
- Qu’est-ce que tu vas faire avec ces vieux outils ?
- Laisses- les ou ils sont, peut-être qu’ils serviront un jour, regarde cette faux lis ce qu’il y a marqué sur la lame « Aillaud Casimir », c’est mon grand- père. A l’époque on marquait le nom du propriétaire .Je ne te parles pas d’ hier!

Cette faux, elle en a fauché du blé!
Ils sont venus me voir, c’étaient des brocanteurs de Marseille, ils m’en offraient un bon prix, mais pour moi, ils n’avaient pas assez de sous pour me payer. La valeur sentimentale n’a pas de prix.
Pendant qu’il continuait à travailler, je regardais ces outils pendus entourés de toiles d’araignées qui semblaient être là pour mieux les conserver.
Si j’écris ce récit aujourd’hui, c’est en souvenir de ces personnages qui sont partis les uns après les autres. Chaque fois que l’un partait, son épouse ne tardait pas à le rejoindre.
Le village a perdu ces mémoires, son âme, sa joie de vivre. Les jardins sont abandonnés, les nouvelles maisons ont pris la place des vignes, des oliviers.
Le village a changé de figure, comme disait Emilien.
Je ne voudrais pas terminer sans vous parler d’Elise Gilan qui a aujourd’hui 107 ans.
Lorsqu’il faisait beau, elle s’installait devant sa porte et regardait les gens qui quelquefois venaient parler avec elle.
Je me suis arrêté plusieurs fois et nous étions devenus de vrais amis.
Elle me parlait souvent de sa petite auberge sur la place.
Ce n’était pas vraiment une auberge mais une maison qui accueillait les voyageurs de commerce qui se déplaçaient en cabriolet.
Elle m’avoua avoir gagné un peu de « sous. »
Lorsque j’ai quitté le village, ma dernière visite a été pour Elise qui semblait m’attendre devant sa porte, elle n’y voyait pas beaucoup mais elle me reconnaissait. Je lui dis:
- Elise, je m’en vais à la ville, je pars demain.
- Ho pourquoi vous partez ? elle me prit mes mains dans les siennes et nous avons pleuré ensemble.
Je téléphonais souvent chez son petit fils qui s’occupait bien d’elle, elle était très bien entourée et très bien soignée.
Puis j‘ai appris par une voisine, car son téléphone ne répondait plus, qu‘elle était dans la maison de retraite de Barjols ou je téléphonais aussitôt.
On me répondit que je ne pourrais la joindre qu‘au moment des repas, plusieurs personnes ont essayés de lui faire comprendre que c’était l’ancien maire qui voulait lui parler, hélas sans résultat.
Mon seul désir était d’aller la voir et lui serrer les mains très fort.

Toulon le 10 juillet 2004.

Le mardi 20 juillet, je suis allé la voir dans sa belle maison de retraite.
L’infirmière nous a placés un peu à l’écart pour ne pas être dérangés.

Elle m’a regardé sans me voir,
Elle m’a écouté sans entendre,
Ses yeux cherchaient à comprendre,
Qui près d’elle venait s’asseoir.



Adieu Elise.
Le 25 juillet 2004
Elise est morte le 29 juillet 2004


                                Paul Sialelli




lundi 8 juin 2015

ON M'A DIT

On m’a dit :
Ne lui envoie plus tes poèmes,
il n’aime pas la poésie…
mais je continue d’écrire
pour tous mes amis.

Avec ma plume
j’ai fait des heureux,
il faut bien me lire
et rêver un peu.

Pour ceux qui m’encouragent
à raconter mes souvenirs,
je remplirai des pages
et j’imprimerai même un livre.

L’écriture est ma compagne
depuis longtemps,
avec elle je rêve
et vous écrit souvent.

Je suis un tout petit poète,
mes mots sortent du cœur,
ils passent par ma plume
et vous livrent du bonheur.

Il y a plein de romans
à lire, aujourd’hui,
pour ceux qui n’aiment pas
ma poésie !!!!!!
Orso le 1 novembre 2014

samedi 6 juin 2015

SI


SI
Si mon grand-père
revenait au village,
il chercherait les jardins,
les fours où on cuisait le pain,
il chercherait la maison
où il a vécu,
son mulet, son âne,
mais tout a disparu.
Les tuiles rouges
coiffent tous les toits,
il y avait des pierres
autrefois.
Il y a le téléphone,
l’électricité,
  l’eau coule à volonté
et même la télé......
Il serait perdu devant
ces changements,
regardant sa maison
rebâtie par Fanfan.
Malgré cette métamorphose,
il ne reste au village
que dix-sept personnes.

Mais, en voyant ces maçons
bâtissant des maisons,
il va retourner heureux
auprès de ses aïeuls.

Orso le 29 juin 2014



vendredi 5 juin 2015

LA FONTAINE DU VILLAGE

LA FONTAINE DU VILLAGE
CLIC POUR AGRANDIR
Il faut arriver jusqu'à moi
pour découvrir ce village,
car sur les cartes parfois
on a omis son marquage.
Si certains le découvrent
c'est souvent par erreur
croyant prendre une route
qui les menait ailleurs .
En me voyant fontaine
qui leur offre mon eau
ils  grimpent sur la pierre
et boivent au goulot.
Puis ils se retournent,
en regardant autour d'eux
émerveillés sans doute
de la beauté des lieux.
C'est d'abord le lavoir
que sa fraîcheur attire,
ils rentrent pour mieux voir
les dalles , leur patine,
en admirant l'église
et sa façade abimée,
où l'on joue à la paume
depuis bien des années.
Puis ils s'en vont sans voir
les ruelles étroites
les porches, où le soir,
la lumière les flatte.
Ils auraient pu entendre
le marteau sur l'enclume,
les vieux  sur le banc
conter leurs infortunes,
l'horloge qui sonne
que les heures du jour
pour veiller sur les sommes
des gens aux alentours.

Ce village du haut-Var
perché à cinq cents mètres
venez-y par hasard
il se fera connaitre.
Paul Sialelli.

mercredi 3 juin 2015

LE NAUFRAGE

LE NAUFRAGE
Notre navire coule et se noie,
nul ne bouge sur la rive,
la foule regarde sans joie
ce drame qui arrive.
Nul sauveteur à l’horizon,
nul ne se précipite,
nul ne fais attention
à ce bateau qui chavire.
Il a déclenché sa sirène
pour appeler du secours,
tous restent impassibles,
notre pays s’enlise.
 On dit que le capitaine,
est un débutant,
l’équipage un peu ivre,
ils sont inconscients
de ce drame qui arrive.
Les gens se massent sur la rive,
tous constatent en pleurant,
sans rien dire,
la perte de ce beau navire.

On distingue encore
sur son flanc, lorsqu’il coule,
notre  drapeau :
BLEU, BLANC, ROUGE.

Orso le 31 octobre 2014


lundi 1 juin 2015

SI TU CHERCHES

Si tu cherches une encre rouge
pour décrire le bonheur,
prends ta plus belle plume
et trempe-la dans mon cœur.
Orso