mardi 27 février 2018

LA TOUFFE DE LAVANDE

LA TOUFFE LAVANDE

J’ai voulu regarder,
cette touffe de lavande,
je l’avais rapportée,
lors d’une promenade,
plantée chez mon ami,
aujourd'hui parti.

J’ai expliqué aux nouveaux
propriétaires de sa maison,
ils m’ont dit : regardez,
il n’y a que du gazon,
mais je me souviens
comme elle  sentait bon.
Ses épis étaient penchés,
c’est mon jardinier
qui l’a  arrachée,
en me disant tristement :
Monsieur, d’où vient
cette plante ?
Je l’ai trouvée là
en achetant cette maison,
connaissez-vous son nom ?
Hélas, non,
 mais je me souviens
comme elle sentait bon.

Elle s’appelle Lavande,
elle arrive des Alpes,
ce n’est pas loin  d’ici,
elle ne  pouvait  vivre
que dans son Pays.

ORSO

J'AVOUE

J’avoue

Je ne peux plus me taire,
je dois vous avouer
que je suis un drogué.

Ma drogue est douce,
elle arrive, je ne sais d’où,
elle accompagne
ma plume et mes
mots les plus fous.

Elle est inodore,
elle n’a pas de couleur,
mais elle calme
certaines douleurs.

Lorsque, avec elle,
dans la nuit,
j’écris  des poèmes ;
elle me suis,
elle attend, elle guette
la fin de mon écrit.
C’est à ce moment
qu’elle agit :

je ressens un grand
calme,
devant un travail fini
et blotti contre elle
je m’endors dans la nuit.

ORSO


dimanche 25 février 2018

ADIEU MERCI

Adieu, merci

Est-ce l’hiver, avec son froid,
où les années qui m’usent,
où est partie ma joie,
où est partie ma plume ?

J’écrivais  pour vous,
mes mots venaient la nuit,
ils étaient parfois fous,
où sont-ils aujourd’hui ?

J’avais comme thèmes l’amour
et la nature,
où je trouvais toujours
les mots les plus doux,
pour construire mes poèmes
qui partaient chez vous.

C’était une passion, un besoin,
une drogue, un plaisir,
c’était c’est certain :
un lien pour nous unir.

Pourquoi ce silence, ce matin,
 ma plume n’a plus d’encre ?
mon cerveau, c’est certain
n’est plus aussi tendre.

 Dire adieu à mes poèmes,
dire adieu à mes amis,
ne plus dire : je vous aime,
mais vous dire : merci.

ORSO
















J'AVAIT ECRIT

J’AVAIS ECRIT :
 Adieu, merci,
c’était un jour triste,
je vous avais dit 
c’est à cause du froid,
j’avais écrit aussi :
un peu n’importe quoi.

Comme un enfant
qui a perdu son univers :
ses jouets, ses crayons
de couleurs,
je cherchais quoi faire.

Je regardais autour de moi,
cherchant une occupation
pour me distraire,
je ne voyais que des feuilles
blanches, couchées parterre.
Elles semblaient attendre,
une inspiration, une lumière,
elles voulaient comprendre :
pourquoi ce triste mystère.

Je ne suis pas parti loin,
je guettais l’horizon,
assis dans mon coin,
près de mes crayons.

C’est un rayon de soleil,
à travers les nuages,
chargé de mots doux
et de belles images,
il a rempli ces feuilles
de mes mots un peu fous,
ces mots qui allaient
revenir chez vous.

ORSO


MA MEMOIRE

MA  MEMOIRE

J’ai besoin d’elle tous les jours
pour raconter mes peines,
mes rencontres, mes amours
et pour écrire mes poèmes.
Je n’ai pas besoin de copier,
ni de réfléchir longtemps,
je n’ai qu’à fouiller
elle est là qui attend.
Elle est organisée
elle classe tout,
je n’ai qu’à demander,
elle est là pour m’aider.
Elle a même gardé,
au fond de sa boite,
les bons-points gagnés
lorsque j’étais sage.
Plus tard dans ma vie,
à la grande école,
lorsque j’étais puni,
elle se souvient encore.
Aujourd’hui, je suis vieux,
j’ai bientôt cent ans,
elle est restée jeune,
elle est là qui attend….


Un jour, ma voisine
est venue me voir,
ses deux mains sur
la tête, en pleurant :
je ne me souviens plus,
j’ai perdu la mémoire.

Je sais maintenant
qu’on peut la perdre
et sans elle,
comment ferais-je ?

ORSO

STATISTIQUES 2

Communiqué : numéro 2

Mon blog ( paulours.blog )
Contient : 395 textes et a
été regardé par 43.442 visiteurs
dans le monde ( stats de ce matin )
                24 février 2018
Ils sont classés par années et
par mois, pour les retrouver facilement.

Vous pouvez même noter vos réflexions.
Bonne lecture.

Orso


QUI POURRA

QUI POURRA ?

Poser une musique sur
ces mots,
sur mes paroles tendres
écrites, un jour pour toi :
ma douce compagne ?

C’était ton anniversaire,
et tu n’étais pas là,
j’ai écrit ce texte
qui est parti chez toi.

Ces mots dictés par l’amour,
avaient composé  une lettre,
ils étaient un peu fous,
un poème, peut-être … !!!

Qui, avec sa voix
et sa douce musique,
chantera pour moi,
ce poème d’autrefois ?

Bien sûr il parlait d’amour,
et d’un fol espoir,
mes bras étaient trop cours
pour te serrer contre moi.

 Un jour, un musicien,
avec son violon et sa belle voix,
 chantera cet anniversaire,

 tu te souviendras de moi …..

ORSO










samedi 24 février 2018

LE POETE AVEUGLE

Le poète aveugle

Ah, si je pouvais décrire
mes visions,
celles que je vois dans
mes rêves :
les couleurs des saisons,
j’en ai plein la tête.

Comment vous dire
ce que je vois,
comment vous l’écrire,
je n’ai que ma voix
pour vous le dire.

Si j’étais un grand peintre,
je connais toutes les couleurs,
elles sont dans ma tête,
enfermées comme un voleur.

J’espère qu’un professeur,
celui que soigne les yeux,
avec ses ordinateurs……
je pourrais voir un peu.

Alors, apportez-moi une
plume et un pinceau
je vous décrirai tout,
je peindrai
les couleurs du printemps
et à l’automne, les feuilles
 qui tombent en tourbillonnant.

ORSO







LE FIGUIER

LE FIGUIER
Je me souviens de lui,
nous allions souvent le voir,
que devient-il  aujourd’hui,
j’ai voulu le revoir.
Il vivait dans un jardin,
entouré de légumes,
quelques ceps pour le vin,
il avait belle allure…..
Il offrait ses figues vertes
à  qui venait le voir,
il y avait même une table
et une vieille chaise
 pour s’assoir.

J’avais cette image dans ma tête,
je m’approchais de lui,
je cherchais sans cesse,
où est-il aujourd’hui ?
J’ai trouvé,
 au milieu des herbes
la chaise cassée, renversée,
plus de jardin, plus de vignes,
plus de figuier.

Je regardais autour de moi,
cherchant à comprendre,
pourquoi ?
Un vieil homme qui me
regardait :
vous cherchez  Doumé !
c’était mon ami,
nous avions le même âge,
mais il est parti
avec ses camarades.
Il voulait défendre son pays
comme tous ses amis.

J’ai ramassé une jeune plante
qui naissait dans l’herbe,
elle fera un jour des branches
et peut-être des figues vertes.

ORSO



.

,









LE CABANON

                   LE CABANON

                 
                    Il ressemblait un peu à  ça

Un très vieux souvenir, j’avais 10 ans et je m’en souviens toujours.
Monsieur Giraud, le père de Yves, l’avait construit au bord de l’eau, à l’époque le bord de mer appartenait à tout le monde et on respectait le bien d’autrui.
Pour y aller, il fallait prendre le premier bus pour Saint-Mandrier, ont descendaient aux Sablettes et à pieds, chargés de paquets et surtout de l’eau, nous nous rendions gaiement à ce cabanon.
Il y avait une grande table et des chaises pour le repas et tout pour cuisiner.
Il ne fallait pas longtemps pour pécher du poisson et Monsieur Giraud rapportait  la bouillabaisse.
Ces dames préparaient le repas et installaient la table, sous les pins………, Je vous laisse imaginer les moments de rigolades……

Ce que je viens d’écrire vous parait sans doute impossible, mais en 1936, c’était la vie de l’époque.
J’ai tenu à écrire ce souvenir, car j’ai 91 ans et nul, après moi, ne pourra vous raconter……

                  Paul Sialelli le 10 septembre 2017





dimanche 18 février 2018

JE SAIS

JE SAIS

Je n’arrête pas de vous parler
de la Nature,
des moments passés chez
Elle,
mais venez voir ma vie
en ville,
vous comprendrez mes rêves.

J’aurais voulu emporter
avec moi,
tout ce qui entourait
ma vie,
j’ai dû laisser derrière moi :
mes meilleurs moments
et mes amis.

Je cherche en vain
un peu d’air pur,
un peu de silence,
tout ce que je n’ai
pas pu emporter
 dans ma besace.
Tout est resté là-haut :
les belles images,
le chant des oiseaux
et celui des cigales.

Adieu donc air pur et silence,
adieu belles couleurs,
adieu ce petit village
qui m’a donné tout ce
bonheur.

Orso