lundi 31 mars 2014

QUI FRAPPE A LA PORTE

QUI FRAPPE A LA PORTE
 
Qui frappe à la porte,
il est plus de minuit ?
regarde
qui ose nous réveiller,
si tard dans la nuit ?
 
Ouvre lui, quand même,
car il fait froid,
offre-lui ta soupe,
mais prend garde à toi.
 
 
Ce n'est pas un homme,
mais une femme,
qui tient dans ses bras
un jeune enfant.
 
Ouvre vite, place les
près du feu,
ajoute une bûche
pour les chauffer mieux.
 
C'est le Bon Dieu
qui nous les envoie,
depuis que nous pleurons
de n'avoir point d'enfant.
 
Attends, je me lève aussi,
je veux voir de mes yeux
ce cadeau bénit
qui arrive des cieux.
 
 
 
Soyez les bienvenus,
dans notre maison,
vous étiez attendus
depuis notre union.
 
Orso le 9 mars 2014
 


jeudi 27 mars 2014

UNE BELLE FEMME

UNE BELLE FEMME
 
Elle peut teindre ses cheveux
lorsqu'ils deviennent blancs,
elle peut avoir des talons
pour paraître plus grande,
elle peut rire aux éclats,
montrant ses fausses dents,
elle peut paraître jolie,
en se maquillant,
elle peut bomber la poitrine
en la soutenant.
Mais qui est-elle
sans ces artifices,
est-elle gentille ?
est-elle gaie ?
est-elle triste ?
 
Vivez près d'elle
quelques instants,
vous allez découvrir
son charme
et vous lui direz,
tout doucement:
Vous êtes belle
Madame.
 
C'est le plus beau compliment
qu'une femme attend.
 
Orso le 27 mars 2014
 
 
 
 

vendredi 21 mars 2014

TROIS CONSEILS

TROIS  CONSEILS
 J'ai vieilli avant vous,
j'ai donc une expérience
de la vie, des amours
et de la patience.
Aussi, comme je ne suis pas avare,
je vais vous donner trois petits conseils:
le premier, c'est d'aimer,
ceux qui vous entourent,
le second, c'est d'écrire
ce qu'on ne peut dire,
le troisième, c'est pleurer
avec ceux qui ont mal.
Je prends un exemple:
lorsque, près de vous
vous entendez son cœur
qui bat à grands coups,
dites-lui qu'elle est belle
et qu'elle vous rend fou

Si vous êtes timide,
écrivez sur un papier
des mots très intimes
qui la feront frissonner.
Il reste un dernier conseil,
pleurez avec elle
quand elle a du chagrin,
ne la laissez pas seule,
tenez-lui la main.
Ecoutez ce vieux bonhomme
qui n'a pas fait tout ça
qui, aujourd'hui regrette,
mais il est un peu tard.
Orso le 15 mars 2013

LE VIEUX LAVOIR

LE  VIEUX  LAVOIR
 
Bien caché, sous le village,
à l'abri des regards,
il offre son image,
à qui revient le voir.
Il était presque oublié,
c'était le désespoir,
les ronces le mangeait,
il faisait peine à voir.
 
 
Il allait, surement
disparaitre à jamais,
mais son eau qui coulait
nous a donné espoir.
 
Alors, bien décidés
a lui rendre la vie,
nous l'avons habillé
pour le rendre joli.
 
 
Depuis qu'il est tout beau,
dans son nouvel habit,
on revient à nouveau,
on le photographie
 
Je me souviens de lui,
lorsque j'allais le voir,
assis tout près de lui,
j'admirais ce lavoir.
 
Orso le28 octobre 2012
 
 


L'ESPOIR

 L' ESPOIR

 
Je t'ai parlé du printemps,
de l'amour, la nature,
des oiseaux, de leurs chants,
des barques leurs voilures
Sans oublier les vagues
de la plage, de l'eau,
ni ces belles images
du golfe d'Ajaccio.
Tous ces moments heureux
que j'ai décrie pour toi,
m'ont permis de voir mieux
la vie autour de moi.

 
 
Même d'aimer la pluie,
de voir  tomber ses gouttes,
d'apprécier, aujourd'hui
tous ces bruits que j'écoute.
 
Il  me faut, maintenant,
gommer les tableaux noirs,
n'écrire, dans mon élan,
que des lettres d'espoir.
 
Orso le 15 avril 2001


jeudi 20 mars 2014

MES SOUVENIRS, MES REGRETS

MES SOUVENIRS, MES REGRETS
J'arrive à la fin de ma vie
et je voudrais, s'il était
possible, revenir parmi
ceux qui m'ont aidé.
Je pense à notre voisin,
monsieur Chappe
qui a retenu la main
de mon père, avant
qu'il me frappe.
Je pense à ces orphelins,
venant de l'asile Barthelon,
ils n'étaient pas mes copains,
je leurs demande pardon.
Je pense à ce maître d'école,
il s'appelait: Chichon,
ce n'est pas une blague,
mais il était très bon.
Je me souviens
avoir eu peur d'un homme
ivre, qui criait dans la rue,
depuis ce jour, je n'ai
jamais bu.
Je me souviens, enfin,
c'était pendant la guerre,
tellement j'avais faim,
de cette boulangère
qui m'a donné du pain.

J'en profite pour dire merci
à tous ceux qui m'ont aidé
tout le long de ma vie.

Orso 12 septembre 2012



mercredi 19 mars 2014

CHAGRIN

CHAGRIN
 
 
Hier, j'ai revu ce village,
cet endroit qui était
plein de charme,
plein de gaité,
de rires et d'amitié.
 
Malgré sa belle fontaine,
malgré ses marronniers,
Artignosc est triste
et abandonné.
 
Les maisons sont fermées,
plus de parties de boules
le dimanche matin,
plus de ruisseau qui coule,
plus de beaux raisins.
 
On a enterré les anciens,
leurs maisons sont à vendre
et plus personne ne vient
dans ce joli village.
 
Il y avait Elise qui racontait
ses bonheurs,
lorsqu'elle accueillait
les voyageurs.
 
Ce n'était pas une auberge,
ni même un restaurant,
mais on trouvait, chez elle,
les meilleurs plats du moment.
 
Elle est partie à 107 ans
 
Orso le 7 novembre 2013
 
 
 


DEUX VIES

DEUX VIES

 
Ce matin, je vais faire une pause,
je quitte la poésie,
pour écrire autre chose
à tous mes amis.
 
Autre chose, c'est la vie
de tous les jours,
elle est là, au réveil
comme toujours.
 
Pour certains, elle est belle,
pour d'autres, un peu moins,
 ceux qui se lèvent
pour aller au turbin.

 
 
 
Ceux qui se prélassent
toute la journée,
attendant qu'on leur apporte
de quoi se restaurer.
 
Cela fait deux mondes
le pauvre travailleur,
l'autre qui se dore
au soleil.
 
Alors, depuis je cherche
a comprendre la vie:
ceux qui travaillent
et ceux qui s'ennuient.
 
Je crois avoir trouvé
et je peux vous le dire:
celui qui travaille est riche,
l'autre, je m'en fiche.
 
Orso le 15 avril 2013



jeudi 13 mars 2014

LE VAGABOND POETE

LE VAGABOND POETE

 
Vos papiers ?
les voici !
en leur donnant ses poèmes,
c'est votre carte d'identité
que je voudrais ?
J'en ai point, tout le monde
me connait.
Votre profession ?
poète!
Ce n'est pas un métier,
c'est celui que j'aime.
Votre domicile ?
Dehors, dans la nature,
près des oiseaux.
Où dormez-vous ?
Au clair de lune, sur un banc,
chez le boulanger,
s'il fait trop froid.
Vous êtes un vagabond,
nous allons vous mettre
en prison.
Si je suis enfermé,
je ne peux pas écrire,
car pour m'exprimer,
il me faut la nature.
 
Qu'es ce qu'on fait de lui,
chef ?
 
Laissez-le partir,
il est heureux.
 
Orso le 1 octobre 2013