mardi 7 janvier 2014

MON AMI

MON AMI

 
Comme tous les jours,
allant me promener,
je regardais toujours
ces hommes débraillés,
avec des paquets autour,
ils buvaient, ils fumaient,
je me disais toujours
qu'ils avaient l'argent
pour.
 
Hier matin, je passais,
ne voulant pas les voir,
une voix m'a crié:
ho, Paul.
Surpris, je m'arrêtais,
je regardais mieux,
on m'interpellait,
c'était un vieux monsieur
qui s'approcha de moi,
en titubant un peu,
il n'avait plus de dents
et les larmes aux yeux.
Je suis Dédé, ton vieil ami,
bien sur j'ai changé,
ma femme est partie,
elle a déménagé,
depuis, je suis trop seul
et pour oublier, je bois,
je rigole et je pleure
les deux à la fois.
 
 
J'ai pleuré avec lui,
le voyant malheureux,
car nous étions des amis
et nous étions heureux.
 
 
Orso le 2 février 2013


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