On le voyait dans son coin,
près du grand lavoir,
il ne demandait rien,
on passait sans le voir.
Il avait encore sa vieille veste,
son pantalon de velours,
des vieilles chaussettes
avec des trous partout.
Il regardait autour de lui,
espérant reconnaitre un ami
qui, avant, chantait avec lui,
il fredonnait quand même,
avec sa petite voix,
les chansons, les poèmes
qu'ils chantaient autrefois.
Un matin, une colombe grise
s'est posée sur son bras,
il a entendu lui dire:
mon ami, me voilà,
il faut chanter encore,
je chante avec toi.
Alors, comme un ressort,
il s'est levé
et dans un ultime effort,
il s'est mis à chanter.
Les passants s'arrêtaient
encore près de lui,
ils avaient reconnu,
le poète perdu.
Orso le 10 mats 2013
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