dimanche 31 mars 2019

VENEZ ME VOIR

VENEZ ME VOIR

J'ai allumé le feu,
dans la cheminée,
venez me voir,
je vais vous parler d'un
Pays,
celui où je suis né.

Lorsque j'avais 15 ans,
je découvrais la vie,
je regardais mon Pays.
L'Algérie était un département,
on surveillait le Maroc,
la Tunisie,
avec un regard sur,
le Sénégal, le Congo
et l'escale de Djybouti.
Nos troupes coloniales
étaient présentes
dans ces pays lointains:
la Cochinchine
et toutes ces iles.
Il y avait plein de bateaux,
plein de marins,
pour ces voyages lointains.
Le monde entier nous enviait,
voyant tous ces militaires
bien habillés,
il voulait nous copier.

Je le regarde maintenant,
il n'a plus la même gloire,
ce beau Pays a disparu,
le pouvoir est sur boulevards,
sur les grandes avenues.
Ils ont mis des gilets,
pour être reconnus,
ils défilent dans les rues,
ils ramassent des pavés,
voulant tout casser.

J'ai honte de dire le mon
de ce beau Pays,
c'était le mien
où ést-il ce matin?


ORSO

LA CIGALE ET LA FOURMI

La cigale et la fourmi

Il y en avait, la cigale
qui toujours y rigole,
ma parole,
y va, y vient, y court,
y saute, y danse,
y s'amuse comme
une folle, ma parole.
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Ma, voilà qui fait froid,
d'y pleurer,
tant a l'droit.....
mais si ti manges pas,
ti crèves
Il y en avait,
la fourmi qui marchait,
sur la route,
il avait, sous son bras
un balès di casse-croûte.
Asma! ti mi donnes
un peu di couscous,
en attendant
que l'herbe y pousse?
Enzobromoc,
y répond la fourmi,
qu'est ti faisais, toi,
quand y faisait chaud
ma parole?
J'y chantais,
ah ti chantais,
hors moi, j'y pense:
c'est bien meilleur
que ti danses.

( en souvenir de mon frère Jean qui là récitait)

ORSO

LA T.V.A

LA T. V. A
( taxe sur la valeur ajoutée )

Elle est née, il y à 65 ans,
c’est la taxe la plus belle,
belle surtout pour ceux
qui l'encaissent.

C’est un petit malin
qui a eu cette idée,
le 4 avril 1954,
je connais son nom,
mais je ne dirais pas,
on pourrait…...

Nous là payons en mangeant,
en buvant, en nous amusant,
en roulant,
sans nous en rendre compte,
pour l'état,
c'est elle, la plus forte.

Cela représente une somme
gigantesque,
bien sur qu'il faut de l'argent,
pour payer les fonctionnaires,
les soldats, les retraites,
les députés, tous les salaires…...
et ceux payés sans rien faire,

Cela fait beaucoup d’argent,
voyant la caisse pleine,
certains piochent dedans,
se servent
et il faudra emprunter,
quand même.

Surtout ne retirez pas
cette taxe,
car il faudrait travailler
sans relâche.

Je vais finir par lui dire
merci,
car, sans elle
ce serait: l’agonie.

ORSO






C'EST FANTASTIQUE

Je viens de l'apprendre:
Une équipe de chercheurs,
après de longues années
ont trouvés comment:
avoir une seconde vie,
après la mort.
Bien sur qu'il y avaient
des conditions.
Avant tout, mourir en
bonne santé,
ne pas avoir fait trop bu,
ni trop mangé, ni trop aimé.

Je remplissais ces conditions,
je suis allé m'inscrire,
en pensant que serais plus
gentil avec elle,
je pourrais même lui faire
la vaisselle.

On m'a dit; prenez votre tour,
attendez, on va vous appeler,
je me disais que j'allais
faire attention,
dans ma nouvelle vie,
je serai un garçon très gentil.

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C'est une sonnerie
qui m'a surpris:
c'était mon réveil
qui me disait:
lève-toi, il faut aller
bosser.

ORSO


jeudi 21 mars 2019

CES BRUITS

CES BRUITS
Oh, comme je voudrais les entendre
encore,
même s'ils me réveillaient,
entendre, en premier, les coqs chanter,
puis, comme tirés de leur sommeil,
tous les chiens du quartier.
Suivaient les cloches des églises,
la charrette du laitier,
les voisins, les voisines
qui s'interpellaient.
C'est la vie qui commençait ,
cette vie simple et joyeuse,
la vie de tous ces métiers.
Je voudrais entendre encore
Le garde-champêtre ,
avec sa trompette et son tambour,
nous criai les nouvelles
du jour.

Le forgeron qui tapai
sur l'enclume,
une fois sur le fer,
deux à coté,
c'était sa façon de travailler.

Tous les matins, je l'entendais,
il chantait ' Le maître à Bord'
il me disais que pour s'entrainer,
il fallait chanter très fort.

Encore un bruit, jamais oublié,
celui de ma mère
lorsqu'elle chantait.

Je sais que ces bruits
sont partis pour toujours,
mais, c'est avec nostalgie
que je viens de les écrire
pour vous.

Orso




 

dimanche 17 mars 2019

LA MUSE

LA MUSE

Je voulais vous faire croire,
je n'ai pas réussi,
que la Muse
était responsable 
de tous mes soucis.
Je vous avais dit même
qu'Elle était partie:
c'était une excuse,
vous l'avez bien compris......

Je dois vous avouer
la vérité,
elle est là qui s'étale,
c'est la faute à mon âge,
à toutes ces années.

Elles sont là, sournoises,
elles avancent sans pitié,
elles rongent les mémoires,
elles emportent les idées.

J'ai bien essayé de fouiller
dans mes souvenirs,
une phrase, une idée,
sans rien découvrir.

Mes nuits sont longues,
car je ne dors plus,
je cherche encore 
mes mots disparus.

Je dois vous faire un aveu:
ma joie était dans mes textes,
voyez ce qu'il en reste......
Je suis un poète malheureux.

ORSO

mardi 12 mars 2019

NATURE

NATURE

J'ai écrit plein de poèmes
pour Elle,
Ce n'est pas suffisant,
car on parle d'Elle
dans tous les aliments.

Elle revient, on l'avait
oubliée,
on ne parle que d'Elle
dans le monde entier.

La publicité a fait fortune,
vantant tous les bienfaits,
sur les produits nature
vendus sur les marchés.

J'ai eu le privilège
de vivre près d'Elle
pendant 20 ans,
je pourrais vous en parler
pendant longtemps,
vous faire sentir ses odeurs,
elles sont là dans ma tête,
vous montrer les couleurs
que l'automne vous laisse.

Prenez le temps, un jour
pour lui rendre visite,
Elle est là, tout autour
de ces immenses villes.

Vous allez la découvrir:
dans ces petits villages,
vous aurez le plaisir
de déguster leurs légumes
leurs délicieux fromages,
et surtout écouter :
son silence.

ORSO


lundi 11 mars 2019

LES MEDECINS

LES MEDECINS

Où sont partis, les docteurs
de famille,
ceux, qui, je me souviens,
se levaient la nuit,
où sont-ils aujourd’hui?

Ils sont trop nombreux,
maintenant,
ils y en a même par téléphone,
mais malheureusement
ils ne soulagent plus personne.

Ils ferment leurs cabinets
le vendredi soir,
comme les fonctionnaires,
si vous avez mal,
c’est S.O.S qu’on appelle.

Il y a aussi les Urgences
qui peuvent vous recevoir
il faut longtemps attendre,
parfois jusqu’au soir.

Alors, ils deviennent spécialistes,
pour soigner autrement;
votre cœur, vos varices,
vôtre poids, votre visage,
parfois sans remboursements.

J’en connais même,
pour gagner plus d’argent,
ont quittés ce métier,
avec un tournevis et une pince,
sont devenus serruriers.

J’exagère un peu, dans ma
réflexion,
mais je frôle la vérité,
où sont partis
les docteurs de famille
qui nous guérissaient.

Orso











dimanche 3 mars 2019

L'ASILE BARTHELON

L'asile Barthelon
Pendant les années passées à l'école de la Rivière Neuve c'est à dire pendant 6 ans, ( 1933 à 1939 ) tous les matins, ils arrivaient en rang deux par deux, encadrés par un vieux monsieur qui tenait une baguette à la main, comme un berger avec ses moutons.
Ces enfants étaient coupables d'être des orphelins. Ils avaient le crâne rasé sous leur béret, l'été ils venaient en blouse grise et l'hiver en pèlerine noire.
Cet établissement fonctionnait avec une subvention de la mairie et des dons de commerçants ou de particuliers.
Pendant les récréations ils étaient toujours ensembles, il faut dire que nous ne cherchions pas à jouer avec eux, ils ne nous paraissaient pas fréquentables, même les maîtres n'étaient pas très gentils avec eux. Ils ne souriaient jamais.
J'ai appris plus tard que certains étaient devenus médecins ou officiers dans l'armée.
Si d'autres que moi se souviennent, et il y en a sûrement, je voudrais m'associer avec eux et avoir une pensée pour ces hommes qui ont sûrement gardé un mauvais souvenir de cet orphelinat.
Paul Sialelli le 31 juillet 2012