lundi 3 décembre 2018

LETTRE A UN AMI

Lettre à un ancien ami

François, nous étions
des amis,
tu m’avais ouvert ta porte,
j’ai été surpris
en découvrant ta vie.
Ton congélateur était plein,
tu avais toujours faim.

Pendant 5 ans
tu as vécu dans ce Palais,
tu en a bien profité.
Tu es parti, sans faire le
ménage, tu ne payais pas
de loyer,
tu avais un coiffeur attitré,
un tailleur et bon cuisinier,
 j’ai tout changé
lorsque je t’ai remplacé.
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On vient de me dire;
que tu voulais revenir,
je t’avertis:
le congélateur est vide,
tu devras le remplir.
Je te laisses un peu d’argent,
dans le coffre,
tu devras emprunter,
chez tes anciens banquiers,
voudront-ils encore te prêter?

En ce moment, c’est la révolte,
on crie, on menace, on démoli,
je voulais mettre un peu d’ordre
dans notre Pays……..
ils n’ont pas compris…….

Un dernier mot François:
Si par malheur, tu revenais
dans cette belle demeure,
ne t’inquiète pas pour moi,
j’irais voir ailleurs,
dans un pays tranquille,
je trouverai bien un preneur.

Emmanuel
le 1 décembre 2018




samedi 1 décembre 2018

SI MON GRAND-PERE

SI MON GRAND-PERE

Ah, si mon rand-père
avait su écrire,
comme moi, maintenant,
qui écrit pour mes enfants;
il aurait raconté, a sa manière:
la vie qui, lui, menait avant.
J'ai eu le privilège
de l'écouter un jour,
lorsque j'avais dix ans,
il me racontait en langue
corse, que je comprenais:
leur vie d'avant.

Certains détails
me semblaient impossibles,
mais, voyant leur intérieur,
sans aucun confort,
j'écoutais mieux encore.

Il me semblais voir
les images du moyen-âge,
celles qu'on me montraient
à l'école:
eux les vivaient encore.

Je suis retourné au village,
il n'y a pas longtemps,
je n'ai vu aucune trace
de leur vie d'avant:

Plus de fours,
où ils cuisaient leur pain,
plus de curé à l'église,
plus d'ânes, plus de cochons
plus de vie,
autours de leur vieille
maison.

Orso










J'AVAIS DEUX VILLAGES

J’AVAIS DEUX VILLAGES

Je vis à la ville maintenant,
j’ai 92 ans,
mais j’ai eu deux villages,
pendant longtemps.
L’un, où je suis né,
l’autre, m’a adopté.

Chez le premier, j’avais
mes racines:
mes oncles, mes tantes,
mes cousines,
mes voisins, mes amis,
la vue sur la montagne,
le parfum du maquis,
mes grand-parents aussi.

Chez l’autre, j’avais la
Nature, son silence,
ses quatre saisons,
son eau fraîche qui coule,
ses ruelles
avec de vieilles maisons.

Lorsque ils  arrivent
dans mes rêves,
je les confonds souvent,
mais ils m’apportent
de merveilleux moments.

J’avais pris soin de garder
quelques les images,
voulant les conserver,
je demande à ma mémoire
de ne pas les jeter.

J’avais deux villages,
chez l’un j’ai vécu 20 ans,
chez l’autre,
j’y retournais
de temps en temps.

J’avais deux villages:
ils sont trop loin
maintenant …...

ORSO
























JE SUIS RICHE

JE SUIS RICHE


Ne dites à personne,
il paraît que je suis riche,
que j’avais plein d’argent,
car on à dit que le temps
c’était de l’argent.

Ce temps est arrivé
le jour de ma retraite,
j’étais même étonné
et maintenant:
que vais-je faire de
mes journées.

On m’a conseillé les ballades,
on m’as dit que la marche
était recommandée
pour les retraités.

Je me suis promené
pendant des années,
j’ai même découvert
la Nature,
mes jambes m’ont lâchées,
je ne peux plus marcher.

Je tournais en rond,
chez moi, cherchant à
m’occuper:
quelqu'un à sonné:

Bonjours, monsieur,
on m’a dit que vous étiez
riche,
pouvez-vous me donner,
quelques sous
pour m’acheter
de quoi manger.

Mon pauvre ami, regardez
mon intérieur
et mes vêtements,
je ne suis pas aussi riche
que cette idée fixe
raconte, en parlant
du temps.

Je ne suis pas riche,
même si j’ai le temps,
voyez mes poches vides
et mon mobilier branlant.


ORSO