mardi 29 mai 2018

JE L'ATTENDAIS

JE L’ATTENDAIS

Chaque année, je le guettais,
je l’attendais, je savais
où il se posait,
c’était sur cet amandier.

Il avait les branches tordues,
elles étaient noires,
c’est sur lui, qu’il posait
les premières pétales.


Sans doute qu’il voulait
récompenser ce vieil arbre,
qui attendait son retour,
c’est chez lui qu’il arrivait
toujours.

Il offrait un joli spectacle,
sur la neige et le froid,
j’étais là, à l’attendre,
mon amie, près de moi.

Il fallait essuyer la buée
sur la vitre,
car la cheminée
diffusait sa chaleur,
pour voir arriver
cet instant de bonheur.

ORSO









jeudi 24 mai 2018

LA DEUCH

LA DEUCH
Tous les matins, très tôt, on venait lui apporter son avoine, puis on l’attelait à la charrette, remplie de légumes, ils partaient au marché, où il allait rencontrer d’autres amis, placés sous les platanes, ils pouvaient se reposer et attendre.

A la fin de la matinée ils revenaient, la charrette était moins lourde, car ses maîtres avaient tout vendu. La vie était belle, il allait se reposer et dormir, s’il voulait.
Un après-midi, on a ouvert la porte, il a vu rentrer un drôle animal, qui avait la même couleur que lui, mais pas la même forme, en plus il sentait mauvais.

Il lui donnait des coups de sabot, mais l’autre ne disait rien. Le matin, ses maîtres arrivaient, mettaient les légumes dans son ventre et repartaient, sans un regard pour lui………
Un après-midi, son maître est venu le chercher pour le montrer à un homme, ils ont discutés, longtemps, puis l’homme a sorti des billets d’argent, lui a mis une corde au cou et ils sont partis ensembles.


On lui avait dit : qu’il y avait un endroit dans la montagne, où les ânes vivaient en liberté, qu’il y avait de la belle herbe et un ruisseau qui coulait.
D'un seul coup, il s’est détaché et parti à toute allure vers cette montagne, laissant le bonhomme qui criait, en levant ses bras.


Histoire inventée, mais qui ……..
ORSO




mardi 15 mai 2018

J'AI DANS MES RÊVES

J’AI DANS MES RÊVES

J’ai dans mes rêves tous les sentiers,
tous les arbres,  toutes les odeurs :
celles du printemps, de l’été
et l’automne avec ses couleurs.

Lorsque je me réveille
 au petit matin,
je reviens de ma balade,
j’ai revu les chemins,
ces chemins qui m’attendent.

Comme je voudrais les revoir,
parler encore aux arbres,
j’aimerais encore m’assoir
sur ce vieux banc de marbre.

J’aimerais revoir mes amis,
je les aperçois en dormant,
entendre ce silence aussi
qui me manque maintenant.

J’ai la chance, malgré mon âge,
d’avoir gardé mes souvenirs,
ces souvenirs que je partage
en écrivant à  mes amis.

Voici 15 ans que j’habite
la ville,
voici 15 ans que je m’ennuie,
heureusement que j’ai
mes rêves
pour souvent partir
la nuit.

ORSO