samedi 31 octobre 2015

LES BANCS

LES  BANCS


Avant, il n'y avais pas assez
de bancs pour tous les vieux,

Aujourd'hui, il y a beaucoup 
de bancs

mais il n'y a plus de vieux.
LE  29 OCTOBRE 2015

Orso

vendredi 16 octobre 2015

VOYAGE

VOYAGE

J’ai besoin d’un grand sac
pour mon dernier voyage,
où j’y mettrai en vrac
mes plus belles images.

Les vallons, les rivières,
les montagnes enneigées,
les restanques en pierres
et mes belles forets.

J’ajouterai quelques herbes
parfumées,
cueillies sur le chemin,
un peu raisin doré
pour apaiser ma faim.

S’il reste de la place,
j'y mettrai aussi
les belles images
de tous mes amis.

Ce fardeau sera léger,
car c’est un mirage,
celui que j’ai rêvé
pour mon dernier voyage.


Orso le 16 octobre 2015

lundi 5 octobre 2015

IL Y AVAIT

IL Y AVAIT
Il y avait une fontaine
qui offrait son eau,
il y en avaient même
qui buvaient au goulot.
Il y avait des ombrages
sous les marronniers,
les enfants du village
 venaient y jouer.
Il y avait le Verdon
qui coulait lentement
avec plein de poissons
dedans.
Il y avait des moutons,
il y avait deux bergers,
il y avait des chiens
en liberté.
Il y avait des mures noires
sur les chemins,
des figues blanches
et du beau raisin.
Il y avait un forgeron
qui tapait sur l’enclume,
un épicier qui vendait
ses légumes.
Il y avait un lavoir
qui attend toujours
les coups de battoir
et les cancans du jour.
Il y avait une église
sans curé
et des maisons toujours
fermées.

Il y avait des chansons,
des rires et
du bonheur
 dans chaque maison.

 Artignosc sur Verdon
Le 2 mai 2014



samedi 3 octobre 2015

IL Y A LONGTEMPS

C’était il y a longtemps

Je ne me souviens pas de mon âge,
je me souviens seulement
de son visage.
Elle avait les yeux bleus,
les cheveux bouclés,
je la regardais !!!

Elle ne savait pas que je l’aimais
en silence,
elle riait tout le temps,
sans doute pour montrer
ses belles dents.
Ses amies venaient chez elle,
elles jouaient, elles dansaient,
elles n’étaient pas aussi belles ;
je la regardais.
Nul ne connaissait mon amour
pour celle qui occupait,
mes nuits, mes jours,
je me cachais, pour la regarder.
Son visage est encore là
aujourd’hui,
son prénom est dans ma tête,
Je vous le dirais un jour,
peut-être.

Elle a sûrement mon âge,
aujourd’hui,
qu’es-elle devenue ?
elle ne saura jamais
que je l’aimais.

Aimer en silence est 
une longue souffrance

Orso le 3 octobre 2015


CHOISIR

Choisir

Si je devais choisir une saison,
pour quitter ce bas-monde,
sans aucune hésitation,
je choisirai l’Automne.


Mourir  auprès de lui,
couché sur ses feuilles,
elles seraient le lit
de ma dernière demeure.

Je n’oublierai jamais
les autres saisons,
le printemps, l’été,
l’hiver et ses frissons.

j’emporterai mille images,
recueillies le long de ma vie,
celles de mes deux villages
et celles de mes amis.

 GIUNCAGGIO
Artignosc

Orso le 3 octobre 2015