mardi 7 janvier 2014

LA VAGUE D'AJACCIO

LA VAGUE

 
D'où viens-tu, vague légère,
coiffée d'écume et allant,
une fois avant et en arrière,
selon la bise ou bien le vent.
 
As-tu porté ces beaux bateaux,
et ces barques qui balancent,
as-tu porté, au fil de l'eau,
ces mouettes, ces voiles blanches.
 
Tu laisses voir, à travers toi,
ce sable fin que tu étale,
que tu mouilles, que tu ne nettoies,
l'étincelant de mille étoiles.
 
Ton va et vient, depuis des ans,
a façonné ce beau rivage,
frôler les roches, les léchant,
ou les rongeant avec l'orage.
 
Depuis des heures, tout en haut,
perché sur ce muret de pierres,
que j'écoute ton lent rondeau,
mon cœur bat et il se serre.
Comme les anguilles, les saumons,
bravant les mers et les rivières,
je reviendrai dans la maison,
où je suis né, si Dieu l'espère.
 
 
 
J'ai écris ce poème à Ajaccio
où nous nous étions arrêtés,
avant de revenir dans mon village
25 ans après.
 
 
Orso le20juillet 1998

 

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