jeudi 18 février 2021

L'eau La vie

L'EAU, LA VIE
 
 
 
Je l'ai vue plusieurs fois,
elle rôdait dans ma chambre,
elle venait, près de moi,
j'était facile à prendre.
Je la guettais, le soir,
dans la pénombre,
elle passait près de moi,
je voyais son ombre.
 
Je criais du matin au soir,
pour qu'on m'apporte à boire,
j'étais paralysé, immobile,
j'attendais la fin  de mon
histoire.
 
Un jeune médecin,
s'arrêta pour me voir,
constatant mon déclin,
me fit servir à boire.
 
Cette eau bénite
qui coula dans mon corps
me redonna la vie
et repoussa  ma mort.
 
Elle est partie aussitôt,
sans jamais revenir,
je l'ai même vue s'enfuir.
 
Aujourd'hui, j'y pense,
cela fait 3 ans,
j'écris et je chante
en me souvenant.

 

mercredi 17 février 2021

LE VIEUX LAVOIR

LE  VIEUX  LAVOIR
 
 
 
Bien caché, sous le village,
à l'abri des regards,
il offre son image,
à qui revient le voir.
Il était presque oublié,
c'était le désespoir,
les ronces le mangeait,
il faisait peine à voir.
 
 
 
 
Il allait, surement
disparaitre à jamais,
mais son eau qui coulait
nous a donné espoir.
 
Alors, bien décidés
a lui rendre la vie,
nous l'avons habillé
pour le rendre joli.
 
 
 
 
Depuis qu'il est tout beau,
dans son nouvel habit,
on revient à nouveau,
on le photographie
 
Je me souviens de lui,
lorsque j'allais le voir,
assis tout près de lui,
j'admirais ce lavoir.

 

MERCI

jeudi 12 juin 2014

MERCI

MERCI
 
 
 
 
Je ne te remercierai jamais
assez,
tu m'as permis de m'exprimer.
 
Tu m'as permis d'avouer
les amours de ma tendre
jeunesse,
tu m'as permis de dévoiler
certaines caresses.
 
Tu m'as permis certains mots
un peu fous,
lorsque je disais
que je vous aimais.
 
Tu m'as permis de vous
faire rire et parfois pleurer,
d'employer des mots doux
pour consoler.
 
Tu m'as permis, d'écrire la nuit,
dans l'intimité,
c'est dans la pénombre
que tu arrivais.
 
Tu m'as permis
de rester près de toi,
tu me conseillais,
chaque fois.
 
Ce matin, je veux te rendre
hommage,
tu m'as permis d'écrire
toutes  ces pages.
 
Merci la poésie.

 

mercredi 3 février 2021

La Séparation



La séparation
 
 
Voici plus de trente ans
que nous sommes séparés,
j'ai vécu vingt ans
à cent kilomètres,
aujourd'hui, il n'y a
que quelques mètres.
 
 
 
 
 
Chacun vit comme il l'entend,
mange et dort à ses heures,
chacun vit comme il veut
dans sa demeure.
 
Lorsque j'ai besoin d'elle,
elle est là, toujours,
quand elle m'appelle,
j'accours.
 
Un étage nous sépare,
depuis plus de dix ans,
ces quelques marches
suffisent
pour rester indépendants.
 
Les années qui s'écoulent,
ne nous font pas vieillir,
elles sont pleines
de merveilleux souvenirs.
 
Pour vivre heureux,
vivons séparés.

 

LES GRENIERS


LES GRENIERS
 
 
 
 
Dans les maisons modernes,
il n’y a plus de greniers,
chez ma grand-mère,
j’allais souvent fouiller.

Elle disait : il ne faut rien jeter,
on ne peut jamais savoir…
il fallait tout garder,
il y avait un grenier……

Vous, enfants de la ville,
connaissez-vous les greniers ?
ils sont inutiles,
car on peut tout jeter.

Jeter dans les décharges,
elles remplacent les greniers,
il y a des gens de tous âges
qui viennent pour fouiller.

C’est dans ces greniers modernes,
où sont entassés pêle-mêle
les souvenirs des vieilles maisons,
les tables, les chaises,
les photos des ancêtres
et les anciens jupons.

Adieu, greniers de mon enfance,
il n’y a plus de place pour vous,
mais lorsque je monte au village,
celui où je suis né,
je vais dans le grenier
retrouver mon passé.

ORSO