jeudi 28 janvier 2021

GRAND-MÈRE
 
 

 
 
 Dis-nous comment
tu cuisais ton pain,
dis-nous comment
tu pétrissais la pâte
avec tes petites mains ?
Que mettais-tu dans la farine
pour lui donner ce goût ?
où prenais-tu ces branches
pour bien chauffer ton four ?
Dis-nous comment
tu filais les poils de chèvres,
avec tes petits doigts,
pour faire cette corde
aux mille emplois.
Quel est ton secret
pour faire ce bon fromage
et le garder bien frais
dans cette grande cave.
As-tu aidé grand-père
pour tuer le cochon ?
Que mettais-tu, grand-mère
dans ces bons saucissons ?
 
Reste encore près de nous,
tu ne nous a pas tout dit,
grand-mère, dis-nous tout,
car il nous faut partir,
retourner sur le continent,
nous voulons savoir
comment vous viviez avant.
 

 

POUR QUI ?

 
POUR QUI ?
 
 
Pour qui, mes écritures ?
j'écris la nuit, le jour,
où iraient mes rimes ?
sans mes lecteurs,
sans mes amis........
 
Que deviendraient les poètes
qui rêvent et écrivent
sur leur parchemin,
leurs plus belles histoires,
leurs plus jolis refrains.
 
Qui chantera ces jolis couplets,
où iraient les troubadours ?
qui viendra, les soirs d'été
entonner les couplets du jour ?
 
 
Je vous prie, mes amis,
il faut aimer les poètes,
lire tous leurs écrits,
lire leurs odelettes.

 

mercredi 27 janvier 2021

ILS SONT TOUS LA

ILS SONT TOUS LA
 
,
 
 
Mon coin favori pour écrire,
c'est ce petit ruisseau,
assis sur une pierre,
j'ai mon reflet dans l'eau.
 
Pendant que j'écrivais,
Jeannine est apparue:
on m'a dit que tu étais
revenu,
regarde qui est là,
Claudine et Hélène,
avec leurs sourires.
 
Regarde encore, elle
arrive de Paris,
c'est Valérie,
Ta sœur est là aussi.
 
Elles ont appris ton retour,
voici Sophie et Nicole,
elles sont là toujours,
pour te prouver
leur amour.
 
Elles vont toutes venir,
Chantal, Jacquie, Annie
et peut être Henry aussi.
 

 
Ce que je viens d'écrire,
c'est le rêve de ma vie,
me retrouver et rire,
avec tous mes amis.

 

mercredi 20 janvier 2021

J'ai vu passer

J’AI VU PASSER

 
Je regarde souvent,
les nuages, la pluie,
le vent, les gens,
mais aujourd’hui
je l’ai vu passer.

Il semblait chercher
où se poser,
comme un papillon,
il hésitait,
cherchait-il ta maison ?

Le vent l’a poussé,
un peu trop vite,
il partait, revenait,
j’avais peur qu’il
nous quitte.

Tu as ouvert ta fenêtre,
je crois que tu l’attendais,
tu faisais de grands gestes,
pour le guider.

Lorsqu’il a vu ton sourire
et tes larmes de joie,
ce fut la surprise,
il est entré chez toi.

Depuis ce jour,
il est près de nous,
il est là toujours
pour bercer notre amour.

ORSO

 

lundi 18 janvier 2021

LES NUAGES

LES NUAGES
 
 

 
Oh ! comme je voudrai emprunter
ces beaux nuages qui passent,
quitter mon pays troublé,
survoler cet immense espace,
oublier ces fous, ces guerriers.
Je survolerai tous les Pays,
car je voudrai bien comprendre,
qui sont les gentils
et  qui fabriquent les armes ?
J’ai cherché dans toutes les
directions,
survolé bien des mers,
je n’ai vu que des canons,
je n’ai vu que des guerres.


Sauf ces îles du Paradis,
avec  palmiers et cocotiers,
les gens qui vivent ici,
ne sont pas des guerriers.
Ils dansent et chantent
tous les jours,
il n’y pas d’armes,
ni de beaux discours.

Je vais descendre,
pour vivre ici,
je quitte mon nuage
et mon joli Pays.

 

samedi 16 janvier 2021

Un Souvenir

SOUVENIR
 
 

Sophie, un jour tu m’as demandé :
quel est ton  meilleur souvenir ?
je suis remonté loin, j’ai trouvé.
Avant de te le dire, je vais
le situer :
J’étais un enfant, j’avais
12 ans.
Mon père, ne savait
ni lire, ni écrire
et il en souffrait,
sans rien dire.
Il suivait nos progrès,
on lui racontait.

La récompense finale
était l’examen fatal
le certificat.
Je me souviens, c’était
en 1938,
j’avais 12ans.
Lorsqu’à 16 heures,
notre instituteur
est venu vers nous
triomphant,
avec dans la main,
plusieurs petits rouleaux
de papier :
Sialelli !
je m’approchait tremblant,
c’était mon:
 
CERTIFICAT D’ÉTUDE……
 
 
Ma mère attendait
comme moi,
elle pleurait
comme moi.

A cette époque, le certificat d’étude
était le départ d’une autre vie.

 

lundi 11 janvier 2021

IL Y AVAIT

IL Y AVAIT
 
 
Il y avait une fontaine
qui offrait son eau,
il y en avaient même
qui buvaient au goulot.
Il y avait des ombrages
sous les marronniers,
les enfants du village
 venaient y jouer.
Il y avait le Verdon
qui coulait lentement
avec plein de poissons
dedans.
 
 
Il y avait des moutons,
il y avait deux bergers,
il y avait des chiens
en liberté.
Il y avait des mures noires
sur les chemins,
des figues blanches
et du beau raisin.
Il y avait un forgeron
qui tapait sur l’enclume,
un épicier qui vendait
ses légumes.
Il y avait un lavoir
qui attend toujours
les coups de battoir
et les cancans du jour.
Il y avait une église
sans curé
et des maisons toujours
fermées.

Il y avait des chansons,
des rires et
du bonheur
 dans chaque maison.
 

 Artignosc sur Verdon
Le 2 mai 2014

 

lundi 4 janvier 2021

La Séparation


La séparation
 
 
Voici plus de trente ans
que nous sommes séparés,
j'ai vécu vingt ans
à cent kilomètres,
aujourd'hui, il n'y a
que quelques mètres.
 
 
 
 
 
Chacun vit comme il l'entend,
mange et dort à ses heures,
chacun vit comme il veut
dans sa demeure.
 
Lorsque j'ai besoin d'elle,
elle est là, toujours,
quand elle m'appelle,
j'accours.
 
Un étage nous sépare,
depuis plus de dix ans,
ces quelques marches
suffisent
pour rester indépendants.
 
Les années qui s'écoulent,
ne nous font pas vieillir,
elles sont pleines
de merveilleux souvenirs.
 
Pour vivre heureux,
vivons séparés.
 
Orso le 1 novembre 2013

 

LE RÂLEUR

                              LE RÂLEUR
 
 
 

                            
                                        
 
Fais-voir ça.
Son épouse lui montre un réveil, acheté à la foire.
-ça ne m’étonne pas, encore un produit fabriqué en chine, regarde, c’est marqué là ‘ fabriqué en république de chine ‘
-Donnes-moi ça, je vais me plaindre à l’ambassade.

Il est reçu par une charmante hôtesse, où il y avait marqué  
                           RECLAMATIONS
Avec un français parfait.
-Bonjour monsieur, avez-vous une réclamation à faire sur nos produits ?
-Et, un peu, regardez,  ma femme vient d’acheter ce réveil à la foire et le mode d’emploi est écrit  en chinois.
-Puis-je le voir ?
Après avoir relevé un code et interrogé son ordinateur.
-Monsieur, nous allons vous rembourser votre achat, avec nos excuses, nous savons grâce à nos ordinateurs et ce petit numéro, que vous ne pouvez pas voir, qui a emballé cet article et cette personne sera renvoyée dans son foyer pour son erreur.
Vous pouvez passer à la caisse, vous trouverez une enveloppe avec  14 euros, prix de cet article.

-Mais je ne veux pas que cette personne soit renvoyée, pour cette petite erreur !

-C’est trop tard  monsieur, la sentence est partie.
                            
                        

                                    J'aurais mieux fais de fermer ma gueule.....
                                 

                    Histoire inventée par  ORSO

 

vendredi 1 janvier 2021

Le Vieil Arbre

 
Je me suis arrêté
au pied de ce vieil arbre
qui me regardait passer ;
ce matin, j'ai voulu lui parler.
 
Il est plus vieux que moi,
il a subit plein de tempêtes,
mais il se maintient droit,
du haut de ses 20 mètres.
Il a vu tant d'amoureux
creuser des promesses
sur son tronc noueux :
un cœur et une flèche
plantée au milieu.
 
Que viens-tu faire, mon ami,
sous mon ombrage ?
J'arrive à la fin de ma vie,
mes jambes me lâchent,
mon cœur est meurtri.
Je suis venu te demander:
comment fais-tu
pour vivre aussi longtemps,
moi, je suis vieux et usé,
je n'ai que 89 ans.
 
 
J'ai vécu plusieurs guerres,
mais j'ai résisté,
j'ai baissé la tête
lorsque le vent soufflait,
j'ai connu la misère,
j'ai vu les gens se battre,
je les ai vu pleurer.
 
Ils connaitront mon âge,
lorsqu'ils m'abattront,
en comptant les cercles
inscrits dans mon tronc.
 
Toi, tu es encore jeune,
tu m'as même pas 100 ans,
j'ai fais mon petit compte:
j'ai plus de 1.000 ans.
 
Viens me voir, quand tu veux,
je suis encore là pour longtemps.
 
Orso le 20 décembre 2014