vendredi 30 janvier 2015

L'HIVER


L’hiver
 Il vous montre de belles images,
lorsque la neige tombe lentement,
en recouvrant le paysage
de son immense manteau blanc.

Tous les enfants s’amusent,
construisant des bonhommes,
petits ou grands,
les parents les regardent,
près du feu, se chauffant.

C’est la saison des contrastes,
ceux qui pataugent dans la rue,
ceux qui glissent sur les pistes,
ceux qui grelottent, mal vêtus.
Je n’aime pas cette saison,
qui m’oblige à vivre dedans,
bien au chaud dans ma maison,
j’ai 89 ans,
je préfère le printemps.


Orso le 30 janvier 2015

 

 

 

mardi 20 janvier 2015

SOUVENIR


SOUVENIR

Sophie, un jour tu m’as demandé :
quel est ton  meilleur souvenir ?
je suis remonté loin, j’ai trouvé.
Avant de te le dire, je vais
le situer :
J’étais un enfant, j’avais
12 ans.
Mon père, ne savait
ni lire, ni écrire
et il en souffrait,
sans rien dire.
Il suivait nos progrès,
on lui racontait.

La récompense finale
était l’examen fatal
le certificat.
Je me souviens, c’était
en 1938,
j’avais 12ans.
Lorsqu’à 16 heures,
notre instituteur
est venu vers nous
triomphant,
avec dans la main,
plusieurs petits rouleaux
de papier :
Sialelli !
je m’approchait tremblant,
c’était mon:

CERTIFICAT D’ETUDE……
Ma mère attendait
comme moi,
elle pleurait
comme moi.

A cette époque, le certificat d’étude
était le départ d’une autre vie.

Orso
 

MES BAISERS


Mes baisers

 
Ce matin, j’ai voulu regarder
l’état de mes baisers,
de mes caresses,
ceux que j’ai  gardés,
pensant, qu’un jour,
 peut-être……

Je voulais les revoir,
 je voulais savoir,
si je pouvais m’en servir,
si je pouvais les offrir ?

Après toutes ces années,
ils n’étaient plus tendres,
ils étaient tous fanés,
trop d’années à attendre……

Adieu donc, mes caresses,
mes baisers,
adieu ma  jeunesse,
je suis un homme âgé.

Il me reste ma plume,
pour exprimer mon amour
et avec ma muse,
je l’écris tous les jours.

Morale :
Aimez, embrassez,
ne laissez pas le temps
passer.

Orso le 5 janvier 2015

 

 

vendredi 16 janvier 2015

LE POETE PERDU


 LE POETE PERDU
 
On le voyait dans son coin,
près du grand lavoir,
il ne demandait rien,
on passait sans le voir.
Il avait encore sa veste,
son pantalon de velours,
de vieilles chaussettes
avec des trous partout.
Il regardait autour de lui,
espérant reconnaitre un ami,
qui, avant, chantait avec lui.
Il fredonnait quand même,
avec sa petite voix,
les chansons, les poèmes,
qu’il chantait autrefois.
 
Un matin, une colombe grise
s’est posée sur son bras,
il l’a entendu lui dire : 
mon ami me voilà,
il faut chanter encore,
je chante avec toi.

Alors, comme un ressort,
il s’est levé
et dans un ultime effort,
il s’est mis à chanter.

Les passants s’arrêtaient
encore près de lui,
ils avaient reconnu
le poète perdu.

 

Orso le 16 mai 2013.

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LE MIROIR


Le miroir

 
Qui est cet enfant ou cet homme
qui, ce matin dans le miroir,
regarde les cheveux qui tombent.
 
Avant ils étaient noirs,
avant c'était hier, les années
passent trop vite,
je voulais, je rêvais
que l'enfance me quitte.
 
Ce matin c’est mon anniversaire,
je ne vous dis pas mes ans,
ils sont inscrits là
sur mes rides et sur
mes cheveux blancs.

Derrière cette image, rendue
par le miroir,
il y a l'enfant sage
que sa mère endormait
le soir.

C'était il y a longtemps,
mais pour moi, c'était hier,
je reste un enfant
tout près de sa mère.


Orso le 12 mars 2013

Discution sur un banc


Entendu, sur un banc
 

-Bonjour, Suzanne, comment vas-tu ? il y a longtemps que je ne te voie plus 
-Je vais très bien.
-Et robert, ton mari ?
-Robert ? il est parti.
-Ou ça ?
-Chez sa maîtresse, il m’a quittée.
-Ho, ma pauvre.
-A, non, depuis qu’il est parti, je suis une autre femme, je n’ai plus à lui préparer ses repas, ni à lui laver son linge, ni le repasser, je mange ce que je veux, quand je veux, je regarde les programmes que je veux, à la télé, je dors avec qui je veux, mon patron m’a augmenté car je suis plus disponible, tu vois, c’est la belle vie.
-Et toi comment va Simon, ton mari ?
-Simon, il est toujours là !!!
-Ho, ma pauvre.

-Je te quitte car j’ai mon cours de gym, bon courage et à bientôt.