MA CORSE

MA  CORSE

 

Je viens de vous parler

de la Provence,

voici, maintenant

le pays de mon

enfance.

Moi à 3 ans,
à mon arrivée sur le
continent.
J'emporte de la terre
sous mes souliers.

 

Je vais vous le présenter

en images,

vous allez y trouver

tous les paysages.

Les belles plages

et son maquis sauvage.

 

Les villages perchés

et ce fameux sentier.

 

Vous allez rencontrer

des vaches en liberté,

 

les cochons sur la route

 

 

et les torrents qui coulent.

 

vous allez déguster les fromages,

les jambons,

vous allez écouter

les guitares,

et les chansons.

 

J'ai aujourd'hui 87 ans

et j'y pense souvent.

 

Orso le 22 février 2014

 

 

 

 

 

 



LA PROVENCE

LA PROVENCE

 

Avez-vous vécu parmi

les papillons ?

 

 

 

avez-vous entendu

les mésanges ?

 

 

 

avez-vous senti la lavande ?

 

 

avez-vous cueilli

ces beaux champignons ?

 

Avez-vous vu

couler le Verdon ?

 

avez-vous gouté

ces mures noires

qui poussent

le long des chemins ?

 

 

Avez-vous écouté

les fifres et les tambourins ?

 

Avez-vous respiré

l'air pur du matin ?

Avez-vous aperçu

ce troupeau de moutons,

le berger avec son bâton ?

 

 

 

Avez-vous vu danser

la farandole,
avez-vous vu
les jupons qui s'envolent ?
 

 

 Avez-vous senti
le soleil, vous bruler
le visage ?
Avez-vous entendu
toutes les galéjades ?

 

Orso le 19 octobre 2013



LE VIEUX POETE

LE VIEUX POETE

 

 

On le voyait souvent,

dans ce jardin,

toujours sur le même banc,

il arrivait le soir,

tout vêtu de noir.

 

Nul ne le remarque,

malgré ses vêtements,

qui brillent dans l'ombre,

il est là, il attend.

 

On dirait une sentinelle

qui espère un retour,

car il ne pense qu'à celle

qu'il a aimé un jour.

 

C'était il y a longtemps,

mais il se rappelle,

tous les bons moments

vécus avec elle.

 

Tous ses poèmes

étaient pour elle,

il y pense toujours,

 

car c'était sur ce banc

qu'était né leur amour.

 

Orso le 11 septembre 2013



MON LONG CHEMIN

 

MON LONG CHEMIN

 

 

J'ai marché longtemps

sur ce long chemin,

j'ai 88 ans,

il faut faire mon bilan.

 

J'avais les cheveux noirs,

maintenant, ils sont blancs,

j'étais plein d'espoir,

j'avais de belles dents.

 

On m'a appris plein de choses,

à lire, à écrire et compter,

à l'école des Routes,

puis au lycée,

mon métier.

 

Ma mère m'avait dit:

l'instruction, c'est bien beau,

mais c'est un bon emploi

qu'il te faut.

 

J'en ai fait plusieurs,

tout au long de ma vie,

j'ai buché des heures

avec mon ami.

 

J'ai même enseigné,

j'ai même été Maire,

j'ai aussi péché

dans cette belle rivière.

 

J'ai vécu près de la nature,

pendant 20 ans,

je revoie ses images

tout le temps.

 

 

Mes cheveux sont devenus blancs,

mon oreille m'abandonne,

je marche difficilement,

je suis un vieux bonhomme.

 

Mon bâton, c'est l'écriture,

avec elle je fini mes jours

et avec ma muse,

je vous écris tous les jours.

 

Ce matin, je fais mon bilan,

car il faut tenir les comptes,

je pense très souvent

a nos belles rencontres.

 

Elles sont mes amies,

je leur écris souvent,

elles me répondent

en m'encourageant.

 

Aujourd'hui, j'ai plein

de poèmes

dans mon tiroir,

ils attendent qu'on vienne

les voir.

 

On va y trouver

mes souvenirs, mes

amours, mes colères,

tout ce que j'ai écris

ma vie entière.

 

Voici mon bilan,

sans aucun chiffre,

c'est là, ma vie

qui est inscrite.

 

Orso le 9 février 2014

 

 



QUE FAIS-TU

QUE FAIS-TU ?

 

 

Tu vois bien, je compte,

il ne faut pas me prendre

pour un imbécile,

il y a marqué 130.

 

Mais, comment vas-tu faire

pour les remettre?

Tu vois, tu me déranges,

laisses-moi faire.

 

155,156, 157,

mais, arrête,

c'est un paquet de 130.

 

Je recommence:

1,2,3,4

je crois que tu deviens fou,

j'appelle l'asile,

là ,vous serez nombreux

pour compter tout.

 

Depuis ce jour, il reste

dans son coin,

et  Albert ne compte

plus rien.

 

Orso le 18 février 2014

 

 



ANNONCES INSOLITES

DRÔLES D'ANNONCES

Recherche jeune vendeuse:

entre 40 et 60 ans.

Ouvert tous les jours sauf :

vendredi, samedi, dimanche

et lundi.

A vendre:

maison de caractère Corse,

 il y avait 4 chambres,

prévoir plein de travaux:

Prix à combattre.

Recherche crieur de journaux

pour vendre les

invendus.

A vendre cinquante ans

de ma vie

qui ont trop servies.

 ________

Epouserai femme riche
pour finir
ses jours.
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Collectionneur recherche
tous objets
introuvables.
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On a demandé à un enfant

de 6 ans:

Dis-nous la différence

entre Le Rêve

et le Songe?

Tous les deux, c'est pareil,

t'as plus rien, quand tu te réveilles.

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Enfin, soyez rassurés, mes amis,

on sait, maintenant, comment

les dinosaures faisaient pipi.

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On vient d'apprendre que le

mont Blanc avait perdu

cinq centimètres et que deux

grands détectives

les recherchent.

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Unijambiste sans sa jambe gauche,

cherche unijambiste sans sa jambe droite

pour acheter une paire de chaussures

et partager les frais.

Taille 42, couleur noire de préférence.

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Ceux qui n'ont rien, ont droit à tout.

Ceux qui ont tout, ont droit à rien,

on leur prend tout.

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Deux corses, assis sur un banc

dans le port d'Ajaccio, discutent:

Antoine, tu as lu dans les journaux:

On dit que le niveau de la mer monte.

Tu ne voies pas tout ce monde

qui débarque, Doumé,

ce n'est pas la mer qui monte,

C'est notre ile qui s'enfonce !!!!

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PAROLES

Celui qui parle beaucoup,

parle trop.

Celui qui parle peu,

réfléchi.

Celui qui ne parle pas,

rumine.

Celui qui bégaie

n'a pas le temps

de tout dire.

Orso

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Visite

C'est pourquoi ?

Mais, vous m'avez dit:

Revenez dans six mois

avec vos urines !!!!!!

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Brasserie de l'avenir

Nous informons notre aimable

clientèle que:

Marc Moissa

ne fait plus partie de notre

personnel.

Il est remplacé par

Jean Caisse.

La direction.

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LES SONGES

LES SONGES

 

 

Dans l'alcôve sombre,

Lamartine a vu

les rêves de l'enfant.

 

Moi, modeste poète,

je voudrais aussi,

voir les songes

d'autres petits.

 

Certains sourient

en dormant,

voient-ils des tableaux

brillants ?

 

Comment connaître

ce qui se passe

derrière

leurs paupières ?

 

Pour voir ces belles images,

il faudra, à mon âge,

remonter en arrière,

pour voir ce que je rêvais,

tout près de ma mère.

 

Les songes et les rêves

sont le terreau

de tous mes poèmes.

 

Orso le 6 février 2014



SALUT

SALUT
 

 

Salut, mon

trente-six-mille

six-cent trente

et unième matins.

 

Je n'ai pas vu toutes

tes aurores,

mais, comme je voudrais

en voir plus encore.

 

Lorsque j'étais là haut,

dans ce petit village,

je me levais tôt,

pour admirer tes images.

 

Je me disais: regarde

ces couleurs,

regarde ces nuages,

garde-les dans ton cœur,

car ils sont sans partage.

 

Je les ressors ce matin,

car je suis citadin,

les hautes maisons

me cachent l'horizon.

 

 

Nostalgie

Orso le 1 février 2014

Amusez-vous à

calculer mon âge. 

Le compte des matins

est facile à faire,

quand on sait que dans le mois

il y a 30.4 jours